Noyés dans la masse des passants hésitants
Trop occupés rêveurs à leur lèche vitrine
Ma femme bras dessous, l'amer dans la poitrine
Et ma colère enfouie rejetée trop longtemps
Cela fait maintenant des mois que je renie
Une passion qui pourtant peu à peu m'emporte
Et je tremble d'effroi pareil à la feuille morte
Que le vent menace d'une chute infinie
Pourtant le tonnerre gronde rue Crébillon
Au milieu de la foule sous les parapluies
Ma maîtresse passe sous mes yeux ébahis
Et depuis mon cœur saigne comme un bataillon
Pour d'aucuns elle ne sera jamais que la
Passante aux yeux blessés. Déchirant chant du cygne.
Je sens s'ouvrir la terre sous mes pas indignes
Et l'ombre s'étendre lorsque sonne le glas
Les idéaux brisés du bas de la falaise
Les vagues qui heurtent les amours fugitifs
A quoi bon s'accrocher aux rochers abrasifs
Quand la tempête étreint de sa force mauvaise
Jerem (le 7 octobre 2019)
Écrit par Jerem
Trêve, mes tristes yeux, trêve aujourd'hui de larmesCorneille
Catégorie : Triste
Publié le 07/10/2019
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Si c'est une fiction , elle triste mais très bien poétisée ! Si l'histoire est réelle , elle est encore plus triste car elle fait souffrir trois personnes , car il vaut mieux être honnête avec les autres et surtout avec ses propres sentiment , et votre femme même si elle garde le silence , son sixième sens doit lui faire douter... Courage , et bravo pour ce texte ! |
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Yuba |
Poème très beau, tonalité chancelante des vers menant leur danse spacieuse, j'en redemande de cette poésie mélancolique et si savoureuse, merci beaucoup Jeremy ! La 4ème strophe est magnifique ! | |
jacou |