C'est bête j'essaie d'oublier
Le passé et les aspects
D'un vertige que l'on nomme amour
Ce litige coupable des beaux jours

Sans toi c'est comment dire ?
Disons du pareil au pire
Une solitude parmi les foules
Tant mes habitudes s'écroulent

Il ne reste qu'un squelette
Qui peste contre les gestes
Réalisant un peu trop tard
Devant la noirceur du phare

La perte d'une étoile scintillante
La déserte toile effarante
D'une légende qui n'a de nom
Qu'une Yolande loin de ton bataillon

Partie vivre d'autres sensations
L'envie ivre de nouvelles communions
En laissant sur la paille
Un chien errant n'étant pas de taille

Alors oui je t'assure que sans toi
C'est être un parjure de tes lois
Comment tourner les pages
Lorsque celles ci reflètent ton visage

J'aurai beau ne pas y penser
Faire en sorte de tout oublier
Mais hélas c'est comme vivre
Un présent sans arriver à le suivre

Voir échapper du bout des doigts
Le rosier fragile lacérant sa proie
Trop naïve pour comprendre la trame
Qui se joue de lui et annonçant le drame

Bête tête butant sèchement
Contre la montre du temps
Les spasmes et les crises
Face au marasme et à ton cynisme

Parce que sans toi
Je ne suis plus tout à fait moi
Malgré tes aventures je rêve
D'un doux futur avec ma Ève

Et dans un dernier coup de poignard
Tu me racontes une dernière histoire
La mienne celle d'un pauvre humain
Trompé bafoué tous les matins

Alors dans un élan surréel
Je règle le fusil en face de celle
Qui se joue de moi depuis le début
Prêt à en finir, à risquer la bévue

Et je tire un seul coup
Pour sonner le glas d'un fou
Pour oublier enfin celle qui vampe
Mon quotidien, mon estampe

Ahahaha sans toi je revis
Dans ce lieu que l'on nomme paradis
J'ai choisi de ne pas te tuer
Et te donner une raison de me détester

Car sans toi
Je n'étais plus qu'un roi
Sans trône et sans armée
Sans couronne ni causualité

Je te souhaite bonne chance
Dans ce monde de médisance
Tu n'arriveras plus à trouver
Un homme qui t'aimera comme je t'ai aimé