T'en souviens-tu des pluies et de leurs matins clairs
Où nos pas déroutaient le soleil hésitant,
Où la boue d'un baiser lascif et sensuel
Épousait nos orteils au-delà de l'émoi.
T'en souviens-tu du gout de sel et de péché
Que gardaient les galets au retour de la mer
Lorsque nous les glissions à nos bouches émues
Puis nous les échangions dans l'ombre du couloir.
T'en souviens-tu du poids de l'odeur du figuier
Le soir où la pénombre enfin nous rejoignait
Et où loin des agapes aux relents anisés
Nos mains frôlaient l'écorce à presque s'y frôler.
Tu ne t'en souviens pas je le sais, je t'invente
Et pourtant si un jour tu venais m'oublier
Je mourrai un peu trop de ne pas t'avoir su,
Je mourrai bien trop clair de ne plus avoir d'ombre.
Il faut que tu sois là, au-delà de mes murs
Pour que je sache encore que la vie est plus vaste
Et plus effilochée qu'Euclide le voudrait,
Que l'infini sommeille à qui ouvre sa poche.
Il faut que tu sois là pour que la vie s'entrouvre
A l'empaumée rêveuse, aux matins éblouis,
Et que la fièvre embrase au pas du pèlerin
Des aurores de demain aux possibles ailés…
Écrit par Jonathan Livingston
carpe diem
Catégorie : Amour
Publié le 05/07/2014
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Superbe envolées lyriques pleines de magie poétique et de passion amoureuse,,,, ENCORE! ENCORE! | |
flipote |
magnifique***tout comme flipote je viens réclamer d'autres poèmes ENCORE ENCORE* | |
MARIE L. |