T'arriv'ras pas à la morgue avant nous,
Même en trimant du matin jusqu'au soir ;
T'es si stressé par ta course aux dollars
Qu'tu sais plus l'nom des mômes et d'la nounou !
J'te cause mêm' pas d'la mère de tes lardons
Qu'y'a fait la route avec un magicien,
Ça f'sait longtemps que t'y pigeais plus rien,
M'étonne qu'elle ait craqué pour ce grand con !
Pourtant l'avait rien d'la doublure à Delon
Ce miséreux qui jouait d'la baguette
Mais faut croir' qu'y savait conter fleurette
Pendant qu'tézigue tu comptais tes biftons !
T'arriv'ras pas à la morgue avant nous,
Même avec ta sacrée caiss' de notaire ;
Tu clap' des nouilles et tu bois de l'eau clair'
Pour te l'offrir ta danseus' à quat' roues !
Comm' ta baraque et tes costards de lin,
Ça douille méchant de péter dans la soie
Mais quand le soir tu regagn' ton chez toi
C'est tout seul que tu le noies ton chagrin !
Quand tes moutards sont pioncés dans leurs lits
Et que ta bonne a r'gagné sa cagna
C'est en solo que tu l'bois ton calva :
Un compte en banqu' ça tient pas compagnie !
T'arriv'ras pas à la morgue avant nous
Et quand bien mêm' alors la belle affaire :
T'auras gagné la course au cimetière
Mais c'tte médaille tu peux croir' qu'on s'en fout,
Oui, c'tte médaille, tu peux l'croir' : on s'en fout !!!
Écrit par Jonathan Livingston
carpe diem
Catégorie : Triste
Publié le 12/08/2014
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MARIE L. |