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Un vent roule sur le toit
La gouttière l'avale – plus de bruit
Tes yeux se retournent - la pierre s'anime
Aux coins – devant – loin - plus de bruit -
Le rouge crépite
Sourdine que déplient les feuilles
La gorge pousse – tu cueilles la neige
Glisse entre tes doigts des fils enflés
La neige ni rouge ni blanche
La gorge douce et pâle – ma main
Passe – je vois passer ma main
Devant - loin – ce qui n'est que cheveux
Tombe, tombe et tombe la mémoire
Oblige la prière – la langue collée baise
Elle baise les pieds - statue morte
Ici
Poursuit le corps.
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Écrit par Juliet
Nous nous touchons, comment? par des coups d'aile,
par les distances mêmes nous nous effleurons. Un poète seul vit, et quelquefois vient qui le porte au-devant de qui le porta. Mai 1926 - de Rilke à Marina Tsvetaev Catégorie : Divers
Publié le 04/01/2008
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Commentaires
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Posté le 04/01/2008 à 15:03:56
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Très bien écrit, très imagé.. Il m'a fait penser à deux choses, lorsque je le relis.. serait-ce une métaphore filée sur le corps, neige rose, ou une rencontre parfois sensuelle entre ceux-ci? Peut-être qu'on va me dire que je vois un truc que personne d'autre ne voit, mais ça un côté effeuillage :-) "miss_ana qui peut-être ne voit ça que parce qu'elle a envie de voir ça" |
miss_ana  |
Posté le 04/01/2008 à 15:47:05
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merci Miss_Ana Oui c'est bien un effeuillage du corps jusque la mort. Je parle ici des camps de concentration, c'est un hommage à la poésie de Celan. Mais on me repproche souvent d'être trop hermétique. Bises Juliet |
| Juliet |
Posté le 04/01/2008 à 15:57:38
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Je trouve très bien ton hermétisme - on est confronté avec les mots, qui du coup nous parlent et nous donnent mille significations, souvent mille illusions, et c'est avec plaisir que l'on s'aperçoit souvent être passé complètement à côté de la plaque, car l'on s'est enrichi.. ..ce qui se réalise encore une fois vu que je n'avais pas du tout fait le rapprochement avec les camps. Restes toi-même, car c'est super! :-) |
| miss_ana |