La poésie fine et raffinée,
C'est le bord de fleuve en pleine saison.
Comme un don inné
Qui a pouvoir sur ma raison.

Une lueur transperce mon globe,
Et sa clarté devient ma muse.
Les jours se figent et se dérobent,
Intervient ma rémige qui s'amuse

Équipé, préparé pour le grand voyage,
Je mire l'horizon tel le roi de cet endroit.
Avec le désespoir, je reste en froid,
Vital est le mental quand longue est la marche.

J'atteins cette prairie montagneuse
Où les légendes se vitalisent.
D'un souffle piteux, d'une gestuelle hargneuse,
Je prie pour que ma foi se métallise.

Les jours sont longs et l'hiver se profile,
Ai-je, vraiment, le profil pour
Parcourir un panorama qui se défile
Au fur à mesure des hurlements du tambour ?

Une paire de nuages difformes s'improvisent
Obstacles, mimant un char d'assaut.
Quand la pluie se prend pour le taureau,
Ce sont les rudiments que je révise.

Elle a parcouru des déserts éternels,
Des vagues immenses où le requin se cache.
Elle en devient maligne dans la querelle
En gardant contrôle lorsqu'elle se fâche.

Elle caresse un papier crémeux et délicat,
Dans un royaume où elle est souveraine.
C'est dans un décor idéalement western,
Qu'elle trempe son âme dans un harmonica.

Elle jouera, coquine, de ses plus beau atouts,
Même lorsque le chagrin sera mon geôlier.
Elle est un costume que j'enfile debout,
Elle me rend fort, elle, mon alliée,
La poésie fine et raffinée.