Il y a des fleurs que j'aime toujours,
Plus belles que d'autres, ou plus de coeur,
Un beau p'tit corps, pour notre amour,
De la passion, pour nos erreurs,

Il y a des fleurs, qui en épines,
M'ont lacéré, c'qui m'sert de peau,
M'mettant à poil, façon de dire,
En plaisantant, celles qui m'furent faux,

Il y a des fleurs qui m'indiffèrent,
Il y a des belles qui ne m'attirent,
Par la présence, ou leurs manières,
Ou c'est l'inverse, je n'saurais dire,

J'suis une rose pour certaines,
Et puis pour d'autres, j'ai des épines,
Pour les suivantes, ma gueule plait,
Pour les premières, c'est mon esprit,

Et puis pour certaines d'entre elles,
C'est moi la mort, le Mal Aimé,
Ou la blessure, ou la chimère,
Le verre de trop, ou le benêt,

Nous sommes des roses, le monde autour,
S'occupe des autres, et nous cultive,
Qu'est c'que t'arrose, toi, de l'amour ?
Ou tu désherbes, tu embellis?

Et si les clichés, nous veulent rouges,
Je ne sais quelle couleur, on me donne,
Tantôt j'serais blanc, ou alors pourpre,
Faire du classable un catalogue.

Je suis une rose, j'ai mes épines,
J'en aime d'autres, Ce qui est sûr,
J'renais chaque fois, ou j'fais croire qu'Si,
Ou bien j'en fais un vers de plus.