Papa maman je vous écris,
Parce que ce soir, je broie du noir,
Le cendrier est trop rempli,
Mais c'est comme ça que sont mes soirs.
Papa, maman je vous écris,
Parait qu'elle a changé ma gueule,
je sais pas trop c'que vous en dites,
Je donne paroles à mes linceuls,
Papa, maman, mon humour noir,
C'est tout ce qui m'fait résister,
A ces p'tits cons du samedi soir,
A leur morale lyophilisée,
Un petit rire, ou un regard,
Une posture que j'ai apprise,
Quand on me touche, j'fuis le contact,
J'ai toujours peur des surprises,
Et vous dormez dans le sapin,
Dans un grand feu on vous a mis,
Pour un cuistot, quel tour de main,
Et pour ma mère, j'sais pas quoi dire,
J'aime pas la morale guerrière,
Y en a bien d'autres qui l'ont pour moi,
Qui ont les mots de leurs prières,
Plus ils s'entendent, mieux ils y croient,
Maman, papa, dans pas longtemps,
On va souffler sur mes bougies,
J'ai peur de voir passer ce temps,
Bien malgré moi, un peu trop vite,
Alors je suis oiseau de nuit,
Et je ne dors pas le même soir,
Pas les mêmes rires, pas les mêmes filles,
Qu'est ce que je peux être illusoire...
Derrière mes rires de façade,
Et puis ma gueule dont je me sers,
Sous une chemise, enfin je farde,
Je trouve plus l'bouton de la lumière.
Écrit par L'Autochrone
L'humain est une équation dont il est son propre inconnu.
Catégorie : Amitié
Publié le 13/08/2010
|
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amitié à découvrir... | Poèmes de L\'Autochrone au hasard |
Annonces Google |
Cette manière d'écrire qui cache tellement de choses... J'aime énormément... mais j'en suis désolée. |
|
Belya |
boulversant et très beau,,, de lontemps je n'avais été aussi émue, par l'âme qui s'y révèle avec un intense sentiment de solitude, et aussi par l'écriture si personnelle et pénétrante,, qui bien sûr nous rappelle beaucoup un troubadour évanoui,,,, | |
flipote |
le dernier quatrain me prend au ventre,,,, | |
flipote |
J'connais bien le troubadour, il reprendra sûrement du service d'ici pas trop de temps je suppose ^^ Merci à vous L'autochrone |
|
L'Autochrone |