Je compte cesser de mentir
Une fois que j'aurai fait de mon nom une franchise
D'ici là, je dois m'affranchir
De l'ire des maigres chiffres que thésaurise ma tirelire
La fin du mois me terrorise
Le fric est le plus moderne des terroristes
J'écrirai le récit d'une servile vie si vile de catastrophes
Afin qu'à ma mort, même les astronautes
Puissent entendre notes après notes
Mon chant du cygne
Je ne veut pas la réussite, mais plutôt ce que ça signifie
Déconnecté de midi à minuit
Le profil d'un homme qui s'affaiblit
Vous laisse entres vos clics et vos selfies
Bienvenue dans l'ère des emojis l'air triste
Ton écran brille, mais ne cligne pas des yeux
Les artistes de ma catégorie sont rares
Ne confonds pas les pâles copies
Qui râlent des sottises
Sur les filles et les flics
C'est l'allégorie des sosies d'Elvis
Prit la main dans le sac, j'ai dû clouer mes vices
Noyé dans un sept ans d'âges surfait
Pendant que, sûre d'elles, mes vieilles querelles me dévisageaient
L'esprit dans la lune depuis des lunes
Désormais, lequel de mes visages tu surveilles?
À la veille des cinq cercles de la semaine
Je finirai olympien avant ma retraite
Je suis devenu celui que je voulais être
De mon tout premier anniversaire
Aux versets, froidement versés
Par le vent de mon vingt-troisième hiver
Pas si mal pour le fils d'un suicidaire

ll ne suffit que d'une seconde
Pour en compter deux
Il ne suffit que d'un mensonge
Pour en conter deux
Il ne suffit que d'une rencontre
Pour aimer vivre à deux
Il ne suffit... Que ça me suffise