Je suis cette silhouette
Tremblante et discrète,
Qui hante le café
Du bas de notre ancien chez nous.
Je suis cet en dehors...
Ma peau n'est plus ton or.
Je ne suis que l'étranger;
Le gadjo, le goy, l'infidèle
Ou le païen.
Je ne suis que l'autre.
Mes larmes sont en dedans
Et mon chagrin dégueule
Jusqu'au septième étage.
Je me souviens...
Et J'attends que tu sortes,
Que tu franchisses la porte
Pour m'abreuver la vue
De ta démarche souple.
Le café va fermer,
Il faudra m'en aller.
J'ai bu bien trop d'alcool
Et de pensées amères.
La pluie forme un miroir
Sur le trottoir
Et j'abandonne ce soir
Mon armure de salaud.
Je ne rêve que de toi
De tes yeux, de ta voix...
Paris ne veut rien dire
Et je ne suis qu'un gosse
Qui se sent déjà vieux
Et qui joue à mourir.
Je rentre dans ma banlieue.
Dans mes poches j'ai mes rêves,
Le cœur en bandoulière,
Je te pleure chaque jour
Par des larmes qui ne sortent plus.
Je voudrai me souvenir de toi
Et puis oublier "nous"...
Je voudrais...
Je ne sais pas...
Je me souviens...
Je voudrais...
Je vous...
Je...
Poème Précédent | Poème Suivant |
Amour à découvrir... | Poèmes de Le Clown au hasard |
Annonces Google |
L'emprise des souvenirs, tu l'as exprimée avec émotion dans ce poème. | |
Lucy |
merci. | |
Le Clown |