La vie t'invite, et tu inventes,
C'que tu seras, petit bonhomme,
Petit bout d'homme, Sache qu'les charmantes,
C'est comme les Dieux, Faut prier fort,

Saches que tes yeux, et puis tes tripes,
C'est tout c'qu'il y a, derrière l'vètement,
C'est pas parce qu'tu t'fringues chez Armani,
Que ça fait d'toi quelqu'un de grand.

Tu sais l'école, bien qu'c'est gonflant,
Ca t'fait remplir, le dictionnaire,
P't'être que comme moi, t'écriras dans un temps,
Ou t'auras poussé d'un bon mètre.

Tu sais la vie, c'est souvent drôle,
Y a pas grand chose, qu'est difficile,
Si t'as les tripes, pas les Foie, l'symptome,
Et qu'tu t'planques pas, derrière des cris,

Des fois t'as mal, des fois tu aimes,
Et puis le tout, fait que tout ça,
Ça fait comme un, excellent bol d'air,
Comme une bonne soupe, qu'aurait du poivre

Tu offriras à quelques unes, ta belle gueule,
Et puis tes larmes,
Ca t'fait le cœur, et un jour, plus
Aucune d'elles, tu aimeras,

Tu rencontreras, celle que tu aimes,
Et puis t'auras p't'etre des enfants,
En attendant, p'tit, fais une marelle,
Pousses tranquille, tu as le temps.

J'suis pas ton père, mais je t'écris,
Ma propre histoire, dans des années,
J'irais sous terre, sans plus de rimes,
Et tu s'ras grand, t'auras poussé,

J'suis pas morbide, juste mortel,
Et si j'ai l'air, d'avoir au cœur,
Un peu de mal, à trouver belle,
Cette vie_la, c'est qu'j'ai l'compteur,

Qui a trop de bornes, dans le moteur,
Qu'aurais besoin d'une révision,
Alors j'écris, qu'il y a pas d'peur,
Pour te faire croire qu'il y a pas d'ombre,

La vie c'est drôle, elle te pique,
Comme une abeille qui s'promen'rait,
De fleurs en vers, de verres en rimes,
Grandis tranquille, La vie est belle