Jour d'été, ciel bleu, regard perdu
Par une fenêtre ouverte, la vue
De la nature étincelante, effervescente,
La terre vie, les oiseaux chantent,
Les fleurs, les arbres de couleurs ardentes parés,
Confèrent au paysage une inouïe gaité,
Plénitude d'un eden, d'un instant volé,
Crépitement d'un ruisseau, zigzaguant
Entre deux pierres, une truite nonchalamment,
Vaguant, vers des eaux plus calmes, sûrement,
Car, visages réjouis et cris perçants,
Deux enfants candides, pieds nus barbotaient,
Complices, de ce moment, amusés,
Par ce poisson, en passant,
Qui avait frôlé leurs mollets intrépidement,
Insouciant du destin de cet autre enfant,
Qui non loin de ce petit coin de paradis,
Voyait pour la toute dernière fois de sa vie.
Son héros, son modèle, son papa,
Qui, cette fois-ci, il le savait, ne se réveillerait pas.