Tu viens de naitre, t'as deux minutes,
Dans une pièce de l'hôpital,
Il y a ta mère et de blancs murs,
Le gynéco et ton papa.
On t'apprend ce qu'est ce monde,
On t'aime de toutes nos forces,
Tu comprends pas, mais c'est coton,
De le dire sans des paroles.
Tu as quatre ans, la maternelle,
Te sourit, et ton cartable
Et là, ta mère elle t'emmène,
Tu quitte le cocon familial.
Et on t'apprend, de beaux stylos,
Et les feuilles blanches, qu'il faut remplir.
Les coloriages et les bobos,
Car entre humains, on aime souffrir.
Tu as dix ans, tu fais le tour.
De ce cadran, maintenant t'es vieux,
Tu fais la Loi, dans cette cour,
Tu es déjà au CM2.
Tu as quinze ans, premier amour,
Premiers regards inoubliables,
Et de trop maigres, bouches à bouches,
Les filles sont déjà au miroir.
Tu es majeur, le temps ça passe,
T'as le permis, ou un vélo,
Et tu te fringue, tu bois le soir,
Chasseur de jupes, comme les poteaux.
Et la trentaine qui vient sonner,
Toutes ces années en pleine gueule,
Ca te fracasse 'Happy Birthay"
"A ta vieillerie!" disent les jeunes.
Tu as une femme et des gamins,
Et ce frigo, qu'il faut remplir,
Tu es marié, et pas serein,
Car les gosses, ils vont grandir.
T'en as quarante, de ces balais,
Au fin fond, de ton tiroir,
Bien encrés dans ta bedaine,
Qui s'alourdît de ton histoire
T'en a cinquante, viendra retraite,
Mais tu sais pas, tu n'es pas sur,
Car dans tes comptes, et pour de vrai,
Tu te prends ça en pleine figure.
T'en as soixante, ça fais un peu,
Mais toi tu ris, tu fais semblant,
Quand tous ces jeunes, bien prétentieux,
Te disent "Bonjour Grand-Maman"...
Premiers amours, ben c'est finit,
Et le dernier tu ne sais pas,
Si tu n'as pas, et bien tant pis,
Et s'il y a, il partira.
Une vie ça dure, et c'est comme ça,
Que les humains aiment à vieillir,
Il faut ce qu'il faut, tout dépendra,
Si tu souffles d'autres bougies.
Tu te promènes, au cimetière,
Tu vois les dates, et sonne l'heure,
Car sur le marbre, elle est plus vieille,
Tandis que celui là, est plus jeune.
Sonne l'horloge, comme disait Brel,
Qui te dis oui, qui te dit non.
Et si les heures ne s'arrêtent,
Comme tes journées seront longues....
Écrit par Le troubadour
Le Monde est une scène ou nous ne faisons que passer.
On a pris pour désapprendre. http://gregorperret.blogspot.com/ Catégorie : Amitié
Publié le 10/01/2009
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J'adore !! Un petit air de musique... J'adore le rythme, je l'ai relu en chantonnant ! Super Trouba. Amitié. Petit Coeur. |
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Petit Coeur |
haaa la vie,très bel écrit | |
nicky |
C'est un peu ça en effet... | |
eric |