Il fut, à cette heure où la fièvre
Laisse des mots déments s'échapper de la lèvre
Et nous plonge en une ombre où s'agite un démon,
Le seul dont je voyais, comme une apparition,
Le visage percer la nue noire et sordide,
Tout auréolé d'or, comme celui d'un guide,
Le seul dont j'entendais la voix me parvenir,
Le timbre grave et doux chaudement retentir
En mon cœur, au milieu des vicieuses huées
De l'esprit mis au pas par les sombres nuées.
Jamais la maladie, tant qu'il fut parmi nous,
N'eut loisir de porter à son aise les coups ;
Et cela, quel que fut notre état de fortune,
Le caprice du temps, l'heure, où l'oeil de la Lune :
Dès qu'on sonnait l'alerte, il était bientôt là,
Pour lui, guérir quelqu'un n'avait pas d'Au-delà.
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Commentaires
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Posté le 12/06/2014 à 09:09:05
Merci Letudiant pour ce poème mélodieux et touchant. Votre écriture fluide le rends particulièrement agréable à lire et en souligne la profondeur. Bien à vous. Florent |
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Florent |
Posté le 12/06/2014 à 12:35:21
Je vous remercie pour le partage de ce très bon poème, Letudiant, dont la structure serrée convient à la litanie des vers. Cordialement. |
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jacou |
Posté le 13/06/2014 à 13:06:42
Merci a vous d'eux, Florent et Jacou, pour votre lecture et vos témoignages d'estime, dont je me sens très honoré | |
Letudiant |