La lumière tamisée tamise la chambre,
Les oiseaux de nuit peu à peu se dispersent dans le sommeil,
La plupart déjà rêvent d'un meilleur réveil,
Et les couloirs desaffectés sont abandonnés aux fantômes d' anciens patients,
Qui de leurs malheurs passés encombrent,
Cet endroit cloisonné, cette douce prison dorée,
Et les marronniers marronnent en ce mardi de 15 août,
Les bogues ont maintenant une teinte bien verte,
On entend les perruches acclimatées siffler au loin,
Elles doivent voler quelque part, vers Enghiens-les-bains,
Et les avions papillonent en ligne,
Formant un schéma de fumée rectiligne,
Entre Roissy et le nord,
Entre les escales et les ports,
Et les veilleurs de nuit veillent,
Ils font leurs rondes en carré,
Voir si y a pas un timbré,
Qui se serait affranchi,
Dans l'excès de son orgueil
Dehors la vraie vie suit son cours,
J' en suis absent, le séjour ne sera pas court,
Pourtant il paraît que la vie est courte,
Oui, on dit que la vie est courte.
Écrit par Lithatub
"Laisse le être fou pour qu'il devienne sage"Jack Kerouack - Les clochards célestes
Catégorie : Divers
Publié le 16/08/2017
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J'adore tes débuts de strophes. Il y a une mélancolie douceâtre qui s'en échappe. Comme si on ressentait une certaine complaisance dans cette situation, comme si on s'emmitouflait dans nos humeurs maussades... Ton poème est confortablement dérangeant! Merci pour ce petit bijou ! |
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Miss Point-Virgule |
Merci pour ton commentaire, et merci pour ton oxymore,chose dont je suis friand. | |
Lithatub |
La vie suit son cours à l'écart de cette parenthèse hospitalière qui est comme une petite mort. A côté de la vie, juste en spectateur, juste en imagination.... Une parenthèse avec ses règles à elle, son train train angoissant. On ressent tout cela très bien dans votre bel écrit. Merci. | |
eliosir |
Merci eliosir | |
Lithatub |
La vie est si courte que nous ne voyons pas passer les jours, déjà enfuis au gouffre du temps dévorateur. La nuit, elle, est longue et réserve des surprises aux veilleurs qui veulent s'émerveiller. Mais le cafard peut l'habiter aussi. J'apprécie votre poème de belle facture, bien observé. | |
jacou |
J'aime la répétition du nom et du verbe comme "les marronniers marronnent", "les veilleurs de nuit veillent", comme dans la chanson de Thom Yorke "Everything in its right place", chaque chose à sa place, et la vie qui continue, qu'on y prenne part ou pas... Un très bon poème. | |
grêle |
Merci à vous deux ! | |
Lithatub |
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