Bien trop naïve jusqu'à ce jour,
J'étais si fière de votre amour..
N'ayant que solitude pour décor
Je ne pouvais comprendre alors
Que c'est à mon détriment
Que fleurissaient vos sentiments

Malgré mon âge et mon effroi
C'était toujours elle avant moi
Ses caprices annulaient mes demandes
Et moi il me fallait toujours attendre
Quand il faisait froid ton manteau
Tu lui offrais à elle en premier lieu
Je croyais que tout ça était normal :
J'étais toute seule lorsque vous étiez deux
Tu l'ignores mais parfois ça fait mal
Et bien souvent j'en ai souffert
Même si je sais qu'elle est ma mère
Je ne peux contrôler cette rancoeur
Pour cet amour qu'elle m'a volé
Toutes ces étreintes, tous ces baisers,
Et cette place, trop grande dans ton coeur

Quand tu me crois indifférente
Ne vois-tu donc pas qu'elle m'use
Que mon chagrin, elle s'en amuse
Et que sous ma froideur apparente
Me trahissent parfois lorsque je cille,
Tous mes pleurs étouffés de petite fille ?