Les mots...
Il me reste sur les os une poignée de paroles
De celles qui fleurent sur les illustres tombes
Quand l'immonde fruit que l'on appelle espoir
Se laisse pourrir sans jamais me nourrir
Un soir fantoche encore caresse mon mirage
Mon illusion, ma trêve, ma seule patrie
Quand les mots poussent en farandoles fragiles
Les révoltes lâches des faits d'histoire factices
Les mots sont vains...
Et moi, pauvre acrobate d'argile, retombe dans la poussière
Un spectre candide baisé par le fixe cathodique tremblant
D'une poignée de souvenirs glorieux, l'humanité puissante
Embrassant la honte sur son cadavre fumant
Et comment dire, les discours d'avenir
Les larmes de joies, puis celles puisées au sang
De la vengeance, des murs encore plus forts
Reste-t-il un mot pour confondre l'ennemi ?
Les mots sont vains, soit...
Et nous, sous nos coupoles brisées, blasés
Levons nos verres aux victoires magnifiées
Les statues seules clament encore liberté
Et l'homme est mort
Primate estampillé...
Et pourtant, sous les lumières folles d'une ville prospère
Quand le bétail consomme sa propre chair
Je pare mes os d'inaudibles paroles
L'enfant, un jour, voyait tomber un mur...
Les mots sont vains, soit, que vivent les écrivains...
Écrit par LolaLilla
A vivre sans peur, se vivre sans espoir...
sur http://nuit-des-lilas.over-blog.com Catégorie : Divers
Publié le 14/08/2009
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Tout simplement magnifique.. | |
lo |
Merci lo... | |
LolaLilla |
De toutes beautés .... | |
Syl |
Syl, merci de ta lecture ^^ Darius... je ne sais que te répondre, je suis d'abord touchée de ton appréciation, qui ne le serait pas ? Je pensais à la célébration des 20 ans de la chute d'un certain mur, celui de Berlin, forcément... un souvenir m'est venu, celui, je devais mesurer 1m20 à l'époque, de ma mère, qui à l'annonce de ce fait, m'a regardé les yeux brillants, avec en fond sonore les discours enflammés, puisqu'à l'époque, encore, je comprenais bien mieux qu'aujourd'hui la langue de Goethe, dans ma langue maternelle donc, ma grand-mère qui était présente, au téléphone avec mes tantes, et ce jour devait rester dans les mémoires... Plus jamais ça... Je crois que j'ai gardé foi en l'homme, si on peut dire, en souvenir de ce jour... en souvenir d'un discours de Martin Luther King... en souvenir de tous ces mots qui ont été prononcés, et qui ont poussé le monde à ouvrir les yeux... Que reste-t-il de cette envie de tout faire basculer, et seulement, avons-nous encore le droit de croire en la force des mots ? Je suis peut-être pessimiste... Mais finalement, depuis 20 ans, d'autres murs ont été érigés, d'autres esclaves transitent à nos frontières, et nous le savons, l'information passe, relayée dans le monde entier, manipulée, engloutie dans la masse médiatique... Je me demande, est-ce que "I Have a dream..."aurait autant d'impact aujourd'hui, s'il était prononcé par le même homme, qu'il y a 50 ans ? Enfin, je n'aime pas particulièrement m'étaler sur des sujets aussi compliqués, je sais que mon point de vue est moindre, aussi, j'ai gardé à fleur de plume l'image que j'en avais lorsque mes yeux dépassaient à peine le niveau de la table de la cuisine... Cela dit, rien ne peut m'empêcher d'écrire, et que cela paraisse ou non vaniteux, vain, déplacé, puisque je le fais pour moi, que m'importe le regard des autres... Bien à toi |
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LolaLilla |
Les mots ne sont pas vains...le problème est que la plupart des gens ne les écoutent plus et ne les lisent plus... ils les ingurgitent sans même y réfléchir. J'aime ton interrogation sur ta réponse au thème. En effet, pas sûr que les mots de Luther King aient autant de répercution aujourd'hui... et c'est bien dommage. D'autres murs ont été érigés comme tu dis (je peux pas m'empêcher de penser au mur érigé par les étasuniens à la frontière avec le Mexique), mais peut-être qu'un jour les gens apprendront à lire tes mots qui ne sont pas vains comme le dit Darius. Bizzz |
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Oli |
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