Couleur rouge qui fouette l'écorchée,
Couleur bleue dans la chair cravachée,
Couleurs rouge et bleu ouvrent sur violet,
Violence sur le malaise d'un regard violé,
Aux craquelures de l'enfance à tout jamais !
Etre ou ne pas être ? Debout, fulgurante ou déchue,
Avant-corps, première, dans la plume des vents, nue !
Reprendre souffle de la triomphale poussière. Vue
A la droite du soleil, dans une immense étendue
Tempêtes, gisements et tourbillons de bienvenue.
Bonjour ! J'attends dans ce lieu de nul commencement,
La teinte d'or de la minute heureuse. Evidemment,
En fuseaux perdus, la nuit, le jour vont silencieusement
Comme deux âmes. En ce lieu de nul dépassement,
Dans le désert des vents, en jumeaux aveuglément.
Rien, je prie : je pense que le silence est bleu,
Comme ta voix, ton sourire, que dire de mieux !
Qu'une goutte de pluie est un pleur amoureux,
Que le monde s'efface sous ses plis malchanceux
Pour un triomphe plus juste et moins douloureux !
Le vent se lève. Envolez-vous pages éblouies, même
Qu'amour, percé de sa flèche ailée dessine un thème
Envolez-vous ! Ce lieu me plaît, dénouez-moi ce diadème,
Fleurs de vie, d'amour, de marbre conviennent à moi-même
Car chacune est sertie de son diamant pour son je t'aime.
Toc, toc, toc, ça bouge dans la matière engluée du temps,
En miroir on sent venir l'éternel rire des osselets blancs,
Des tonnerres lointains, des jours profonds et dévorants,
De la solitude prisonnière encore de l'invisible firmament
Où s'éclairent aux feux des prophéties un Dieu triomphant.
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C'est une très belle pensée. | |
thimothee |
J'adore la première strophe ! et tout le reste est très bon également | |
Alype |
Merci, merci, ça me fait plaisir que cela vous plaise. | |
Lottechar |