L'homme fou et fier s'agite en poupée démembrée
Il hurle sa folie la clame en philosophie
Sous les acclamations d'une foule hypnotisée
Il s'écoute susciter la peur et les envies
Hommes dans une société qui se sent mise au rebut
Ils boivent avec plaisir le poison doucereux
Se racontent en boucle caricatures d'un peuple élu
A cause de cette icône ils me sont plus peureux
Femmes qui se pâment, voudraient câliner la poupée
Qu'elles veulent croire aussi inoffensif qu'une peluche
Leurs enfants elles sont fières de le voir imiter
Voulant mêler l'uniforme à leurs fanfreluches
Troublantes confessions de haine qui font vérité
De hauts cris de joie quand la mort brûle l'innocent
On s'illusionne d'une revanche bien méritée
Heureux de se laisser troubler par le dément
Quelques voix s'élèvent pour lutter contre le maléfice
Des idées violentes qui se font passées pour belles
Dans un héroïsme simple rejet de l'injustice
Vraie révolte avec comptines et actes rebelles
Écrit par Lucyline
Carpe diem... Pour que les roses poussent, MALGRE TOUT, à travers les épines...
Catégorie : Histoire
Publié le 20/10/2021
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bonjour Lucyline tes mots de "révolte" me touchent beaucoup! tes mots densifiés par ta plume ardente et féconde! situent ce "drame"...que je ressens dans le quotidien !merci et bravo de ce poéme qui mérite largement un favori ! bonne journée ! prends bien soin de toi ! au plaisir de te lire! amitiés romantiques :) |
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romantique |
Portrait acéré d'un de ces "prophètes" qui prétendent agir pour le bien commun en jouant les agitateurs, ton poème dit avec force l'emprise qu'ils arrivent à susciter avec leurs gesticulations et vociférations. Et il est malheureux de voir que bien souvent, cette propagande a bien plus d'audience que la raison des quelques voix qui s'élèvent dans la dernière strophe. Un partage qui met le doigt sur un vrai problème, et d'une façon très parlante. Merci beaucoup à toi. |
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Matriochka |
Un portrait des plus réussis ! Celui du bonimenteur de foule, trop heureux de trouver un auditoire facile et qui s'écoute parler. Et aussi celui de cette foule insensée qui, renonçant à l'intelligence, boit les paroles empoisonnées de l'orateur et s'en enivre. Le phénomène est encore plus répandu, donc plus dangereux, à notre époque en raison de l'emprise illimitée d'Internet où n'importe qui peut dire n'importe quoi et où, sans filtre aucun, la parole d'un Tartempion de foire peut se voir promue aussi bien qu'une analyse d'expert ou la méditation d'un sage sage au sujet d'une question de société ou de spiritualité. Bravo pour les images et expressions qui renforcent le propos. |
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Ombrefeuille |
Tout en lisant votre poème, j'avais deux , trois visages et noms à l'esprit. La de scription que vous faîtes de la propagande est fine et juste. Bravo. |
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Iloamys |
Je pense à Hitler en lisant ton poème qui ressemble à un pamphlet contre l'inconscience de se remettre à un bonimenteur, à un arracheur de dents. Cet homme doué pour tromper a profité du désarroi du peuple allemand, suite à une crise économique et à une défaite dans une guerre, pour le subjuguer. Le peuple en foule est crédule. Ta deuxième strophe évoque l'antisémitisme il me semble, car désigner les boucs émissaires de sa haine faisait un coup double où la population prêtait moins attention à ses erreurs. Tu parles aussi des femmes trop confiantes et enrôlées avec leurs hommes soldats quoique parquées dans leurs rôles de mères. Et je crois que ta dernière strophe est pour des résistants allemands qui ont existé, par exemple Sophie Scholl,dans leur simple héroïsme qui est beau de roseaux fragiles se sacrifiant, comme aussi le comte Von Stauffenberg qui fit l'attentat à la bombe au Quartier Général de Hitler.... Ton poème est grave. Comme j'aime l'histoire, la plus tragique également où je veux me souvenir encore plus, c'est pour moi un favori qui s'impose naturellement. C'est la pire des histoires que je connaisse, contre laquelle j'eusse voulu ne jamais grandir pour ne pas l'apprendre (je confesse qu'après avoir regardé "Nuit et Brouillard" d'Alain Resnais en classe de 4ème il me semble, moi le doué pour les langues que les profs voyaient plus tard interprète, dégoûté je me suis détourné de l'allemand que j'apprenais en seconde langue et d'une admiration d'enfant pour l'Allemagne... Heureusement, Hölderlin et Thomas Mann et Hermann Hesse m'ont ramené vers l'Allemagne, ou l'ensemble germanique avec encore Rilke et Georg Trakl...). Merci pour ton poème, une fresque ou bien une chronique de ces temps ! |
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jacou |