Farouchement je domestique le secret
Brisant les voiles du silence
Tirés les rideaux de la maisonnée
Eclairant sa déchéance
Le ménage s'impose dans les cachettes
La vérité n'est pas dehors
Parmi les photos gisent des paroles muettes
Qui révèlent un vrai trésor
Prestement la poussière danse le quadrille
La révélation est faite
Je suis un clandestin dans ma famille
Idées brouillées dans ma tête
En quelques mots me voilà anonyme
Un vrai mensonge refoulé
Mes pas tremblent sur le dur parquet d'abîme
Je crois que je suis tombée
Je cherche le souffle du vent qui emporte
Dans un élan en reflexe
En tremblant j'ai refermé la lourde porte
Sur une vérité complexe
Écrit par Lucyline
Carpe diem... Pour que les roses poussent, MALGRE TOUT, à travers les épines...
Catégorie : Pensée
Publié le 07/12/2021
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Commentaires
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Posté le 07/12/2021 à 09:28:39
Bjr Lucy .. Favori même si Poignant à l'Extrême .. Quelle Plume ! A Surprises agréables à chaque Lecture ! Fort bien exprimé .. il est ces Lieux cachés qui parfois, n'osent être rendus publics, restent cachés par Pudeur ou Autres, mais laissent Traces indélébiles en l'Etre ! BRAVO ! LyS .. |
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Lys-Clea |
Posté le 07/12/2021 à 10:56:10
Trop beau ! Avec toute la force des mots choisis pour décrire cette lourde vérité qui peine à se révéler... Bravo et merci Lucyline Ravie aussi de ton compliment sur le titre de mon livre :) ! |
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Yuba |
Posté le 07/12/2021 à 14:23:13
Magnifique. Beaucoup de talent, une plume brillante et subtile. Merci Lucyline | |
Sol |
Posté le 07/12/2021 à 17:19:54
Un poème prenant, poignant, qui pour moi révèle une profonde souffrance de l'âme. La poussière évoquée m'apparaît en fait comme les détails qui viennent alourdir et complexifier une vérité dont le poids pèse et immobilise. Ces vérités non dites peuvent être un véritable poison dans les familles et ne sont finalement que cause de douleur. Après, quand le poids du non-dit se fait trop lourd, peut-être vaut-il mieux effectivement refermer la porte et (tenter de) continuer à avancer à sa manière propre. |
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Matriochka |
Posté le 07/12/2021 à 18:57:22
Une grande pudeur dans ce poème, très belle plume, merci Lucyline | |
Oshidiriz |
Posté le 08/12/2021 à 03:26:06
bonjour Lucyline tes mots évoquent une blessure à l'âme...on ressent ce mal -être qui te déchire! bon courage ! bonne journée !prends bien soin de toi! en favori! amitiés chaleureuses :) |
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romantique |
Posté le 08/12/2021 à 11:56:13
"Je suis un clandestin dans ma famille" : le "Wakefield" de la nouvelle de Nathaniel Hawthorne, l'ami proche de Herman Melville, qui lui procura un emploi, avait créé une situation de l'étrangement de soi, de sa propre condamnation au malheur si l'on décide ou trame de n'agir que pour soi en s'étant cru le plus habile... Vivre 20 années séparé de sa femme dans la même rue, c'est un auto bannissement de son bonheur de vivre complètement fou : ce "Wakefield"... Et autrui souffrant est nié aussi, et alors c'est la négation du monde, où ici mes vieilles angoisses d'agoraphobe se retranchant hors du monde quelquefois sur de longues périodes se réactivaient et amplifiaient pour moi le sens du "Wakefield" de Hawthorne, sa dernière phrase qui dit en gros : "Veillons à ne pas devenir, tel Wakefield, le hors-la-loi de l'univers." Le hors-la-loi est un criminel, et c'est ainsi, de par sa descendance d'un juge criminel qu'il récusait dans sa propre famille, que se percevait Hawthorne durant sa vie, lui le croyant portant dans sa descendance conscience d'un péché individuel sans raison personnelle, et lui qui ne fit pas carrière si ce n'est d'écrire, et à qui l'ami Melville procura sur sa fin un emploi sûr pour terminer des jours tourmentés... Hawthorne, "l'étranger dans sa famille", "qui pour se demarquer de son ancêtre le juge Hathorne ayant participé au crime de brûler les innocentes "sorcières" de Salem en Nouvelle-Angleterre, ajouta la lettre "écarlate" "W" prouvant son coeur de condamner publiquement son ancêtre, forgeant d'un fer rouge du péché qu'il accepta de porter en conscience... Mon favori Lucyline : merci ! |
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jacou |
Posté le 08/12/2021 à 18:54:46
Un poème qui place le secret haut dans le firmament de l'Être, avec une référence à la difficulté d'être soi dans un monde parfois oppressant. Merci | |
Vermeil |
Commentaires
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