Le téléphone sonne dans le vide
son cri cogne contre les murs
Un appel au secours, voix livide
Qui laisse derrière lui une blessure
Un cri qui déchire le silence
Alors régulier un autre suit
Toujours cette infernale cadence
Qui affole jour et nuit
Chaque cri assome tel les minutes
Il passe, il entoure comme le vent
Qui entraînent-elles dans leur chute
Dans le gouffre sans fond du temps
Un volet frappe et frappe encore
Son appel court le long des parois
Il rencontre l'autre et prends corps
Dans l'angoisse qui me serre. J'ai froid
Le vacarme du vide et du silence
Le pire que l'on puisse connaître
Il pénètre en moi, étouffant, dense
Je voudrais fuir, ouvrir une fenêtre
Mais je reste là immobile
Personne ou plutôt l'absence de quelqu'un
Fait suspendre le temps à un fil
Que des ciseaux coupent, c'est la fin
Écrit par Lucyline
Carpe diem... Pour que les roses poussent, MALGRE TOUT, à travers les épines...
Catégorie : Triste
Publié le 08/09/2021
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Bonsoir, BRAVO !! Prenant !! mais terriblement ça !!! On le ressent ce " Bruit " infernal du Silence ... ( avec Lui, j'ai eu Histoire d'Amour : :) voir mon Poème là-dessus ) mais j'avoue que je n'avais pas pensé à cette Eventualité.. Merci de nous la proposer .. Les Mots claquent !! quel SON ... !! LyS .. |
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Lys-Clea |
Beau poème, j'ai été absorbé du début à la fin, une pluralité de sons s'offre à la lecture, bien écrit, merci du partage | |
Oshidiriz |
Super ! The sound of silence |
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ParadoXx696 |
On a tous eu à décrocher ce téléphone. Mais je crois que la fin, c’est quand il ne sonnera plus. Très beau poème. | |
Quai 21 |
bonjour Lucyline tes mots savent décrire ce bruit lancinant et blême...comme un cri dans la nuit! cette "tension palpable" qui crée une angoisse diffuse... cette atmosphère pesante... toutes les émotions qui se diffusent en toi ! j'ai apprécié ! en favori ! bonne journée ! prends bien soin de toi ! amitiés romantiques :) |
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romantique |
On ressent toute la gêne des bruits qui ne veulent lâcher leur mordant Très bien écrit Bravo |
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Edelphe |
La détresse instille au fil de vos vers dans des tempes où bat l'angoisse assourdissante comme un désert où j'ai senti seule au monde celle qui espérait qui ne viendra plus. Les deux strophes finales résonnent dans moi avec force, j'y crois lire qu'un ciseau de Parques va couper le fil des jours de la personne en panique "d'être seule au monde et d'en être le seul absent" (c'est une phrase que je tiens d'un ami de jeunesse et sa seule crainte ici-bas prononcée, en lecteur qu'il était de Thomas Bernhard dramaturge du tragique et de l'absurde), et je ressens comme le froid absolument terrible de la certitude que vient la mort à pas de loup à la fin du poème, piégée. Merci beaucoup pour ce poème qui m'a retourné ! Favori ! |
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jacou |
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