Les yeux rouges sang, je suis comme aveuglé
Par le vent de sa beauté qui viens me troubler
La croiser sur ce trottoir est si extraordinaire
Enveloppé par la joie, mais sans dictionnaire
Les mots ne sortent pas, je ne fais qu'admirer
La douceur de ses pas, je suis peu à peu attiré
Par son regard envoûtant quoique très obscur
Que je veux dompter avec des écritures pures
Les yeux transpirants l'amour et le nez bouché
Je voudrais tellement une déclaration tranchée
Agripper son beau manteau et toucher sa peau
Car même grippé, je ne raterais pas les dépôts
De son parfum dans l'air, dans mes doux vers
Car à chaque fois ma tête se trouve en dévers
Face à la raison qui me rappelle dans cette vie
Et me dit que cette belle demoiselle n'a envie
Que d'un homme fort qui écoutera ses désirs
Et qui voudra à tout moment, lui faire plaisir
La seconde du bonheur achevé, elle disparaît
Je me mets à pleurer car son image, à jamais
Hante mes frêles pensées jusqu'au lendemain
Alors pour prendre mon destin a deux mains
Je prépare de la prose et une poésie classique
Afin de lui démontrée que je suis romantique
Le lendemain venu, je suis comme dissimulé
Derrière la transparence de caresses accumulées
Qui dans mon imagination écoutent mes cris
Dans une expression amourachée que je décris
Elle arrive vers moi et me regarde furtivement
Et moi, je baisse les yeux car progressivement
Je me rends compte qu'elle veut conversation née
Je ne sais plus où me mettre, je veux m'envoler
Elle me parle et me complimente sur ma tenue
J'ai soudain envie de l'embrasser sans retenue
Elle avoue me regarder à la moindre occasion
Je l'aime et il faut ainsi prendre une décision
Je prends mes jambes à mon coup si nettement
Que je ne regarde pas derrière moi et âprement
Je m'en veux de ne pas avoir ce courage viril
Cette rage qui fait de l'homme un outil habile
Qui manipule les émotions avec tant de cœur
Et qui est capable de vaincre, les maux, la peur
Arrivé à ma maison, l'énervement l'emporte
Je supprime les déductions et claque les portes
Mes points frappants les murs, je me fais mal
A tel point que la douleur en devient banale
Ma voix retentissant au plus profond des cieux
Effraie même le plus fortin de tous les dieux
Après cet instant de colère, je réfléchis un temps
Pendant qu'il est encore temps, comme un enfant
Je rumine seul dans ma chambre mes déboires
Installé dans mon fauteuil, je me mets à boire
Un verre, puis un autre, et un autre, et encore
Puis tout d'un coup tel à mon âme un trésor
Se trouve devant moi cette fille que j'admire
Soit disant, qu'elle m'avait suivi pour écrire
A l'encre de ses mots, sur ma peau une balade
Car pour moi, son amour propre était malade
Ses mains me caressaient le corps doucement
Mais inévitablement, je me réveillais gentiment
Oh qu'il fut beau se rêve atrocement alcoolisé
Les yeux rouge sang, je suis comme aveuglé
Les yeux transpirants l'amour tel mes larmes
Je décide de rallumer aujourd'hui la flamme
Qui brûlait dans ma platitude au premier jour
J'arpente de nouveau ce trottoir avec amour
Et l'aperçois comme toujours à son extrémité
Avec un regard bas, je fais preuve d'humilité
Devant cette femme merveilleuse qui pleure
Alors qu'elle est prête à m'offrir sa douceur
Nez coulant, mains tremblantes, yeux sanguins
Fiévreux et très faible, j'écris l'ultime refrain
Qui se terminera par un ‘je t'aime' allergique
Et qui bien au-delà de toutes sortes de critiques
Finira comme il avait commencé, par un regard
Regard, qui rendrait quiconque des plus hagards
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eric |