Depuis que le monde est monde j'y traine ma nostalgie
sans but j'ai vagué sur la terre des siècles d'insomnies
que de jours sans sommeil et de nuits à errer
que de gens rencontrés, vidés puis délaissés
Le commun des mortels m'attriste à en vomir
leur sang même me dégoutte et de les voir frémir
ne provoque plus en moi aucune excitation
aucune frénésie, aucune exaltation
Oui je suis immortel et c'est bien désolant
je traverse les ans comme passent les instants
si je sème la terreur, le crime, la barbarie
c'est que bien trop souvent mes nuits ne sont qu' ennui
Mon métier vous effraie, moi il me désespère
c'est pourquoi dans le noir c'est en vain que j'espère
de croiser sur ma route, humain armé d'un pieu
plus adroit que les autres,surtout plus courageux
Qui saura me planter sa lance en plein coeur
pour enfin arrêter cette pompe de malheur
qui sans cesse fait couler en mes veines le liquide
dont j'ai floué mes proies exsangues et livides
Alors sourire aux lèvres et esprit libéré
je regagnerais ma crypte, mon cercueil adoré
dans l'infini sommeil enfin j' pourrai m'étendre
pour le repos de l'âme la mort viendra me prendre.
Écrit par Marc Renton
On t avait dit que tout se paye, regarde bien droit dans le soleil....
Catégorie : Divers
Publié le 27/07/2009
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Un thème pour le moins atypique, le tout abordé avec une grande maîtrise littéraire. J'aime beaucoup ! Avec l'espoir que, la nuit tombée, d'autres poèmes de ce calibre ramperont hors de leurs tombes. Amitiés pluvieuses |
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Caedes |