Tu sais ça m'en a pris du temps
à comprendre qu'on se ressemblait
mais plus j'y pense, plus je comprends
que c'est le même bois qui nous fait
On a pas pris le même chemin
on brûle pas dans les mêmes enfers
mais ce qui compte c'est la fin
on se fout des détours pépère
Toi t'as pris la voie du bistrot
t'en as enquillé des godets
pour boire l'était jamais trop tôt
toujours trop tard pour oublier
Tu t'es soulé de tes errances
pour sûr souvent je t'en voulais
mais même au pire de tes déviances
on a toujours su qu'on s'aimait
T''as mis des plombes pour partir
lâcheté ou plaisir d'en baver
tellement de litres pour en finir
pour rejoindre celle que t'espérais
Maintenant ça fait quelques années
qu'il coule plus d'gorgeons sous tes ponts
qu'à être sobre t'es condamné
dans les asiles ya pas d'litrons
Moi j'ai choisi la voie lactée
je passe ma vie dans les étoiles
je fais d'mon mieux pour la rater
mon existence j'la veux bancale
Trois décennies pour me construire
pour faire ma ptite place au soleil
pourtant j'te jure pour tout détruire
il m'a fallu qu'un battement d'elle
Une hirondelle si étourdie
qu'elle était v'nue sans son printemps
mais qui était quand même jolie
j'y pense encore de temps en temps
Depuis je vis au purgatoire
j'attends qu'une place se libère
pour noyer mes derniers espoirs
dans la taverne de lucifer
Je dois te sembler impatient
c'est vrai je suis un peu pressé
j'attendrai pas quatre vingts ans
pour m'échapper d'cette cage dorée
Car tu sais qu'ici on étouffe
t'en as fait l'amère expérience
je pense même que t'as du faire ouf
le jour où t'as pris la démence
Pour nous le monde est trop petit
un enclos pour d'autres bétails
le ciel trop terne trop bas, trop gris
une prison pour d'autres volailles
Moi j'veux des prairies d'altitude
comme celles que tu planques dans ta tête
où le vent chasse les solitudes
et l'herbe danse avec les violettes
J'veux des veillées au coin d'ton feu
bien au chaud à l'abri des "vous"
à r'garder les braises dans tes yeux
à boire à tes histoires de fou
Mais la folie est une putain
toujours elle refuse de m'emmener
me tance me toise avec dédain
alors je rame, je reste à quai
Pourtant je garde encore confiance
et même si c'est en vain j'espère
te r'joindre dans ton monde de démence
où tu veilleras sur moi pépère.
Écrit par Marc Renton
On t avait dit que tout se paye, regarde bien droit dans le soleil....
Catégorie : Divers
Publié le 30/01/2010
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Merci à toi de ton passage. | |
Marc Renton |
Bonsoir, Ton poème est écrit avec une émotion vive et intense, moi aussi je suis émue par tes vers, il est tout simplement magnifique. Amitiés Ange de lumière |
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Ange de Lumière |
merci beaucoup Ange de Lumière pour ton passage ici. | |
Marc Renton |
Bonsoir, c'est un bel écrit que d'émotions à travers ce temps ! amitiés |
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Yuba |
Ouf ! Une destinée hélas encore fréquente. Ton poème est bien construit. J'adore. Amitiés. | |
TANGO |
Je viens de découvrir tes poèmes je n'en reviens pas tellement c'est bon et réaliste | |
eric |
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