Malades manteaux
leur laine usée
bords élimés
effilochés
Malades manteaux
jadis boutons
en rang d'oignons
se sont taillés
Malades manteaux
cols relevés
errent dans la rue
sans but, perdus
Malades manteaux
leurs poches trouées
paniers percés
coule la monnaie
Débiles manteaux
une fermeture
vile imposture
s'est refermée
Débiles manteaux
m'ont enserré
perte liberté
vie étriquée
Malades mentaux
nourris cachetons
haleines fétides
bord de l'abîme
Malades mentaux
drogues asservissent
boutons fleurissent
cause allergie
Malades mentaux
têtes baissées
errent au hasard
dans les couloirs
Malades mentaux
mémoire violée
leur dernière arme
coule une larme
Débiles mentaux
grilles et barreaux
tellement hauts
volent leur vie
Débiles mentaux
rêves oniriques
sous camisole
esprit s'envole
Écrit par Marc Renton
On t avait dit que tout se paye, regarde bien droit dans le soleil....
Catégorie : Divers
Publié le 10/04/2010
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Commentaires
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Posté le 10/04/2010 à 02:29:04
Très justement psychiatrique. | |
eric |
Posté le 10/04/2010 à 04:27:24
saisissant, poignant de justesse et d'empathie, et pour le poète : un grand talent | |
flipote |
Posté le 10/04/2010 à 04:35:20
Va savoir pourquoi, dans ta devise, ta chute d'ange me rappelle ces vers d'Hugo Dans l'orage, Lys courbé, Un beau page Est tombé Il se pame, Il rend l'àme, Il réclame Un abbé |
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flipote |