La mer tue mon amertume
et mon esprit divague emporté par les vagues
pour un moment je fuis, seconde d'amnésie
ton regard éperdu, à la dérive perdue
Dans tes larmes salées notre amour s'est noyé
du bout de la jetée à l'eau tu t'es jetée
l'écume t'a enlevée, loin, pour l'éternité
toi qui t'croyait sirène, tu imites les murènes
Eva j'm'étais promis d'oublier ta folie
tes envies insatiables, désirs inavouables
mais ton rire de démente à chaque instant me hante
mes yeux te cherchent en vain, l'horizon file sans fin
N'ayant plus d'avenir, je défroisse mes souvenirs
quelques miettes volées, arrachées aux regrets
la flamme dans tes prunelles, le feu à tes dentelles
chaque soir j'y ai cru, à chaque aurore déçu
Je t'imagine au large, flottant comme une barge
bateau sans gouvernail, voie d'eau dans tes entrailles
tu as dû t'abîmer, le sable t'a réclamé
sans rien comprendre au fond tu as touché le fond
Ton corps décomposé sur le sol s'est ancré
et tu joues l'ingénue pour quelques crabes repus
tu fais encore la belle, ils font de la dentelle
de ton être décharné ils abusent sans pitié
Comme de ton vivant le faisaient tes amants
rencontres amourettes, glanées à la sauvette
pour rassasier tes vices, te faire croire aux délices
de la chair, grand frisson, illusion, destruction
Une question récurrente, me darde lancinante
pourquoi n'ai je pas sauté, pourquoi t'ai je laissée ?
en finir solitaire dans les bras de la mer
une fois de plus cocu, tu n'm'as pas attendu
Je suis resté inerte sur cette grève déserte
je crois que tu as souri quand la marée t'a prise
tu es partie sans peine, soulagée et sereine
suivre ton seul amour, la mort pour toujours
Avec toi j'étais mal,excédent lacrimal
aujourd'hui je suis vide, éteint le teint livide
ma vie n'a plus de sens et je créve en silence
en scrutant l'océan, dernier de tes amants
Enfin je vais rentrer, faire semblant d'oublier
nouvelle nuit d'insomnie, sans savoir qui je suis
puis une autre journée, passée à te chercher
sans fin et sans espoir, tout juste un exutoire.
Écrit par Marc Renton
On t avait dit que tout se paye, regarde bien droit dans le soleil....
Catégorie : Divers
Publié le 26/04/2010
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Que dire après tout ça, quelle tristesse, quelle souffrance, écrire c'est un peu arrêter le temps, alors pourquoi pas, je compatie à ta peine. amitiés |
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estrella |
J'espère sincèrement que tu n'es pas aussi pessimiste dans la vie que dans tes textes sinon. | |
eric |
Une grande douleur sentimentale coule de tes vers ! amitiés Louann |
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louann |
c'est pas une plume c'est un stylo bille, merci. | |
Marc Renton |
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