Sortant de l'abîme à petits pas essoufflés
ployant l'échine sous l'effort de la montée
j'ai dépassé la forêt de mélèzes verts
le tapis d'herbes drues poussées depuis l'hiver
les touffes de hautes épilobes en bouquets
et, parsemant l'herbe, les tâches des œillets
roses, presque fuchsias, perles rares et sauvages
et lorsque même l'herbe finit dans un nuage
remplacée par la glace et les rochers tranchants
univers minéral, hostile, fascinant
où chaque pas est traître et s'appuie au piolet
où chaque goulée d'air vous assèche le nez
j'ai tutoyé le ciel, le soleil, les rapaces
j'en suis sortie grandie et plus humble à la fois
car devant le sauvage de notre univers
il reste à admirer, nous n'avons qu'à nous taire.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Divers
Publié le 26/08/2013
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Commentaires
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Posté le 26/08/2013 à 15:32:34
Bien vrai ! | |
Victor |
Posté le 26/08/2013 à 20:12:03
Est-ce délibéré ce poème en une phrase ? Si oui, assurément on en ressort le souffle coupé, comme après avoir contemplé ce que tu décris si bien. | |
chriseline |
Posté le 27/08/2013 à 05:54:47
On ne peut en lire ce texte faire un va et viens entre réalité et métaphores subtiles. | |
marco |
Posté le 11/09/2013 à 11:48:29
Très parlant. | |
Sar |