T'en souviens-tu, tu tenais ma main
pour m'endormir dans le tourbillon de nos nuits,
Nous récitions les mêmes mots magiques
fragile litanie pour nous protéger
des démons maternels prêts à nous piéger.
Te souviens-tu ma main dans la tienne
par-dessus la rigole noire qui séparait nos lits
petit lien ténu mais volontaire,
fragile passerelle entre nos cauchemars
liguées toutes deux contre nos frayeurs.
Te souviens-tu des nuits où j'étais malade
nauséeuse et perdue loin d'une mère inatteignable
c'était encore toi qui soulageais mes malaises
un peu d'eau sur le front, de l'eau de Cologne, du sent-bon,
pieds nus sur le seuil, hésitantes, ma main dans la tienne.
Pourquoi maintenant entre nous
ce fossé dont le froid me prend le coeur,
Pourquoi tant de douleurs nous séparent
qui ne sont jamais purgées,
septicémie qui nous fait le sang noir
hémorragie jamais coagulée.
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Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Triste
Publié le 12/09/2013
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Un cri de douleur, des souvenirs et des regrets, cette écriture me touche. |
Abdel  |
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Un poème troublant et émouvant, j'espère que tu trouveras des réponses à ces questions sur la ronde des sentiments, entre toi et ta soeur. Amitiés |
Yuba  |
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Emouvant, les réponses sont ailleurs, et la vie nous sépare. Comme je me revois dans ce texte. Merci du partage, que ce soit un exutoire pour aller mieux. Un jour peut-être qui sait renaîtra cette fraternité. Je te le souhaite, le chemin si long se fera à genoux. Amitiés poétiques. |
| rebecca |
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Merci à tous pour vos commentaires qui me vont droit au coeur. Toute ma reconnaissance. |
| Marouette |
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Qu'il est difficile d'oublier l'enfance où le lien qui unissait deux soeurs se soit brisé par les aléas de la vie d'adulte. Superbe écrit, je suis bouleversée car vos mots me touchent. Parfois de les écrire atténue la souffrance latente. |
| CRIS |
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comment pourrais-je oublier comment cette main que je ressens toujours et qui soulage ma douleur essuyée par cette goutte de sueur qui n'est qu'amour comment dites moi très chère soeur pourrais-je être si ingrat pour oublier de ces instants le meilleur être ton frère et la chaleur de ses bras je serai autant que je pourrais cet amour ce matin, cette nuit ce jour je serai ton frère tu seras cet espoir, ce monde si généreux ma lumière sous l'orage ténébreux tu seras ma soeur |
zeste  |
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Un souvenir qui ne s'effacera pas avec le temps tant il est émouvant. |
| TANGO |
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zeste de citron, parfum et arôme tout y est |
| Odile sire-hervieux |
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Très bel écrit. |
| pichounne |
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