A voir comme elle danse, comme elle se déhanche
On croirait qu'elle espère une main sur ses hanches
Ses cuisses court vêtues sont une irrévérence
Aux esprits bien pensants qui jugent en silence.

Elle s'en moque, elle danse, le tempo rugissant
Met son esprit en transe, et son corps transpirant
Lui fait comme une fête dans le rythme enivrant
D'un samedi de plus, d'un samedi de vent.

Elle joue son va-tout dans la nuit finissante
Elle attend, impatiente, la dernière des danses
Le vieux slow fatigué ou des mains caressantes
Descendront dans son dos d'une griffure lente
Froissant la robe en soie moite de trop de sueur
Pour peut-être qu'enfin elle croit au bonheur
D'avoir un homme à elle dans sa vie de fantôme
Qui la voudrait assez pour aimer ses trois mômes.

Elle peut toujours rêver entre ses draps froissés
Elle se retrouve seule, petit matin gelé
A pleurer, silencieuse dans son oreiller
Décalquant son rimmel sur ses joues barbouillées.