Tiré d'un fait divers qui vient, malheureusement, de se produire dans mon village.
Samedi soir sur la terre, les jeunes se retrouvent
Assis sur la moquette dans la chambre au copain
L'un gratte la guitare, l'autre cherche le mouv
Le troisième prépare les cocktails et les joints.
En boîte l'alcool est cher et les joints interdits
Ils vont s'en mettre une bonne avant de sortir.
La soirée est bien jeune, la nuit est toute à eux
Ils sont beaux, sont des dieux
Rien ne peut les atteindre
Pourquoi donc se restreindre
L'éternité frappe à leur porte
Et aussi quelques notes
Que l'un égrène en l'air bleuté de la chambrée.
Vers une heure du matin ils sont bien imbibés
Plus de timidité, vont toutes les faire craquer
Et ils s'en vont danser à la boîte d'à côté.
Lumières psychédéliques pour fragile équilibre
En entrant déjà ils ont repéré leurs cibles
Appuyés au comptoir ils recommencent à boire
Les filles sont jolies dans leur robe du soir
Ils s'en vont sur la piste sans lâcher le ricard
La vie bouillonne en eux pleine de feu, d'espoir.
Un copain les appelle, on est au Macumba
Venez donc nous rejoindre l'ambiance est électrique.
La soirée est à nous ! dit l'un de ces beaux gars
Reprenons la voiture, rassemblons notre fric
Il nous en reste assez pour une autre virée
Il nous en faut bien plus pour aller nous coucher.
Tout excités les jeunes montent dans la bagnole
Il faudra trois quart d'heure d'une équipée bien folle
Pour rejoindre les autres et continuer la nuit.
On ne les revit plus avant le mercredi
Après moult recherches, placarder des avis
Effectuer des battues jusqu'au bout des forêts
Et mercredi voilà, tous tombent en arrêt.
La voiture est en bas dans les gorges du Fier
Z'ont raté le virage, rejoint la voie lactée.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Triste
Publié le 11/10/2013
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Paix à leurs âmes, touchant poème et d'actualités. Les matins des dimanches pas comme les autres. | |
rebecca |
Je rejoins Ingénue, pauvres parents, pauvres petits couillons | |
flipote |
Encore un poème qui cerne le drame des extrêmes, ne peut-on faire la fête sans aller jusqu'au bout des limites ? Le fond est juste profondément posé et la forme comme à votre habitude excellente je vous imagine journaliste ou enseignante ! Bonne journée amie poétesse ! | |
Abdel |
Il y a des jeunesses qui ont été sacrifié sans faire la fête. Le risque zéro n'existe pas ! La liberté a un prix. Je sais, c'est dramatique, un signe de perdition et à la fois un signe que la jeunesse est flamboyante, c'est la fureur de vivre ! | |
James Px |