Je marche tout doucement vers les nuits noires
Je m'avance à reculons
Tremble un peu, quelques frissons
Dans le soir.
Il n'y aura plus de dimanches matins
Dans la maison du village
Plus de sable, de coquillages
Plus rien.
Mais si j'y pense encore
J'y vois un port transpercé
De tempêtes, de mandragores,
Dévasté.
Quand tous les marins sont morts
Emportés par les vents de l'été
Plus personne, plus de torts
Plus jamais.
J'y vois une petite fille
Qui coure toute seule
Malgré les cris qui la vrillent
Et les fantômes qui feulent
Dans son dos.
Elle porte le rouge jupon
De sa mère folle
Les marionnettes ainsi font
Et referment leur corolle
En silence.
Je marche tout doucement vers les nuits noires
Je m'avance à reculons
Tremble un peu, quelques frissons
Dans le soir.
Écrit par Marouette
On ne sait pas souvent ce que l'on sème,
on ne sait pas souvent combien l'on aime, rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre. Catégorie : Triste
Publié le 12/10/2013
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Commentaires
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Posté le 12/10/2013 à 10:34:29
On ne peut être plus expressif(ve) que vous l'êtes dans ce beau et triste poème, il me glace d'effroi par son fond mais me réchauffe par sa forme, une pensée particulière pour vous, bon week-end. | |
Abdel |
Posté le 12/10/2013 à 10:47:52
Oceano Nox | |
James Px |
Posté le 12/10/2013 à 17:59:26
magnifique poème Marouette, "rien ne nous prépare à marcher dans le sens de la terre", bise. | |
MARIE L. |