A chaque jour suffit amplement sa peine,
Surtout quand la coupe est déjà pleine,
Il ne faudrait pas une goutte ajouter
Sans risque de tout faire déborder.

Quand la pression devient intolérable,
La moindre poussière n'est plus acceptable,
Tout peut sans prévenir tourner au drame,
En une explosion de cris et de larmes.

La noyade sous une vague-submersion
Pour unique et ultime sensation,
L'impression d'un total ensevelissement
Comme prélude à l'anéantissement.

Le cœur errant en complète déroute
Sous une montagne écrasante de doute,
Existe-t-il seulement un lendemain,
Une trouée de lumière sur le chemin ?

§§§§§§

Réflexion poétisée sur les passages difficiles et éprouvants que tout un chacun peut connaître au cours de sa vie.

Écrit par Matriochka
Côté ombre plume sombre, côté lumière plume claire.
Catégorie : Divers
Publié le 30/11/2021
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Posté le 30/11/2021 à 19:03:38
Oui, et où respirer, où caler sa souffrance pour s'en éloigner ? Merci de ce poème qui me parle, je le garde en favoris car sa plume est franche et d'une encre loyale.
Sol
Posté le 30/11/2021 à 19:34:39
J'ai lu votre poème, je ne sais pas pourquoi avec le sourire aux lèvres.
Je me disais " je ne vais tout de même pas lui dire que j'ai ressenti de la légèreté dans ce grave sujet.
Et puis zut ! je le fais quand même.
C'est un très bon poème !
Iloamys
Posté le 30/11/2021 à 20:11:26
Oui existe toujours un bout de lumière quelque part... même si on le voit pas toujours, tout le temps...
Un très beau poème qui me touche beaucoup... et va rejoindre mes favoris !
Merci
Lucyline
Posté le 01/12/2021 à 04:17:24
bonjour chère Matriochka
c'est trés vrai ce que tu écris avec sensibilité...cette détresse qui
soudain s'empare de nous! (bon courage à vous
prenez bien soin de vous dans votre épreuve !je prie fort pour vous !)
bonne journée !en favori ! amitiés chaleureuses:) bises d'amitiés :)
romantique
Posté le 01/12/2021 à 13:32:04
Pour avoir supporté chaque jour durant 30 ans une migraine logée derrière le crâne, pour avoir eu une absence de carrière et d'engagements sérieux dans couples, familles et etc, je comprends ton poème, mais mon point de vue uniquement personnel est qu'il convient de bannir la conscience et l'espoir même et de ne plus vivre à l'intérieur d'un soi dont se débarrasser serait la meilleure solution et en tout cas la plus simple car "gérable", mais de vivre ailleurs avec d'autres que soi chez eux dans leurs mondes à eux, et s'oublier constamment et absolument si possible : poètes et peintres ont tant de capacités à cet égard qui m'ont fait vivre en eux de leurs idées et réalisations !

La "trouée de lumière" a été mon optimisme de croyant que tout me serait un beau jour rendu si j'apprenais à ne détester rien mais à célébrer, plutôt, ce qui est admirable et adorable dans les compétences et les aptitudes de nous autres à donner le meilleur de nous-mêmes à chaque fois qu'on le peut : toujours quand c'est possible !
Favori que ton poème.

Avec ma très vive amitié pour toi :)
jacou
Posté le 01/12/2021 à 15:58:44
Excellente question, Sol.

Je crois définitivement que c'est en soi-même que l'on doit chercher cet espace de respiration, tout comme un espace de paix, par exemple dans des moments bien à nous qu'on s'accorde.

Quant à la souffrance, j'ai fini par apprendre à ne plus la combattre, mais à vivre avec les possibilités qu'elle me laissait, en lui donnant une porte de sortie non par le conflit intérieur, mais par la création. Nous avons la chance de savoir écrire de la poésie, je pense que c'est là un excellent exutoire pour la souffrance.

Je suis vraiment touchée que ce poème t'ait parlé, et je te remercie infiniment pour ce favori.

Tout amicalement à toi :-)
Matriochka
Posté le 01/12/2021 à 16:06:25
Et vous avez eu tout à fait raison, Iloamys, de me partager honnêtement votre ressenti à propos de ce poème!

Car je pense que chacun(e) de nous lit les poèmes des autres selon ce qu'il/elle est, avec ce qu'il/elle a dans le coeur, dans la pensée, selon ses propres critères.
Ce qui fait qu'un même poème peut être compris et ressenti de manière extrêmement différente selon les personnes qui le lisent.

Certes je n'avais pas prévu d'introduire de légèreté dans mon écriture, mais il se peut finalement qu'il y en ait et qu'elle se fasse sentir de manière dissimulée. Et votre finesse d'esprit vous a permis de la ressentir.

Merci infiniment pour m'avoir transmis authentiquement votre impression.

Bien amicalement à vous :-)
Matriochka
Posté le 01/12/2021 à 16:11:57
Je te donne entièrement raison, Lucyline, tu as parfaitement su deviner la réponse qui se cachait derrière la question que je posais dans les deux derniers vers de ce poème.

Mais tu as également raison sur le fait que cette lumière, on ne la voit pas toujours.

Merci infiniment d'avoir conservé ce poème dans tes favoris, je suis réellement sensible au fait qu'il t'ait beaucoup touchée.

Tout amicalement à toi :-)
Matriochka
Posté le 01/12/2021 à 16:19:11
Un immense merci à toi, mon cher Sylvain, d'avoir ressenti mes vers avec ton coeur que je sais plein de sensibilité, et d'avoir gardé ce poème en tes favoris, cela me ravit.

Oui, la détresse s'empare parfois de nous et assombrit nos pensées, comme le feraient de gros nuages noirs et opaques cachant le soleil. Et pourtant le soleil continue à briller... au-dessus de la masse nuageuse!

Merci infiniment, également, pour tes prières et ton soutien quotidien, qui contribuent justement à ce que la lumière continue à éclairer ma vie.

Mes pensées t'accompagnent chaque jour aussi, comme autant de cierges que je brûle pour toi. Prends bien soin de toi!

Bises d'amitié toute vive et chaleureuse :-)
Matriochka
Posté le 01/12/2021 à 16:35:31
Un immense merci à toi, mon cher Georges, pour avoir élu ce poème en favori, et pour me partager ton ressenti profond et détaillé sur le propos contenu dans mes vers.

Connaissant également la douleur, sous forme chronique, et ayant moi aussi éprouvé de terribles céphalées durant quelques années (heureusement désormais apaisées par un traitement adéquat, le reliquat n'étant rien en durée et intensité par rapport à ce que j'ai pu endurer par le passé), je comprends tout à fait ton analyse personnelle de mon poème.

Quand "soi" devient une prison, un enfermement qu'on ne peut plus supporter car il n'est que souffrance et à ce titre devenu insupportable, il faut trouver une sortie sur l'extérieur, quelque chose qui nous permet de faire vivre pleinement ce qui, en nous, n'est pas encore trop abîmé (voire détruit) par la souffrance.

Et je pense que c'est cela même qui nous apprend à ne plus être dévoré par cette terrible souffrance, à ne plus voir notre vie qu'en terme de combat contre elle, à ne pas devenir qu'elle, mais à vivre en l'intégrant pleinement à notre existence, à continuer d'avancer vers l'avenir en utilisant à plein les capacités qu'elle nous laisse.

Puis il y a aussi les personnes qui nous portent (les amis, les proches) car elles savent voir en nous le meilleur de nous-même (et dont nous-même n'avons pas toujours conscience) et le susciter en nous offrant de croire en nos capacités restantes, ce qui peut être une formidable source d'énergie intérieure.

Je te souhaite autant de "trouées de lumière" qu'il le faudra à chaque fois que ton ciel personnel s'assombrira!

Avec mon amitié toute vive pour toi :-)
Matriochka
Posté le 01/12/2021 à 21:44:51
Bsr,

Au Coffre !

Les Mots parlent dans les Profondeurs .. et de par l'Ecrit, et de par la Lecture ...
Cette Pression-là souvent siffle comme la Cocotte Minute !..
Les Coupes pleines qui débordent, qui ne connait pas ? Chacune a sa propre Graduation, de Tolérance à supporter ... à accepter ..

Crier dans l'Espace serait Il parfois libérateur à nos Tracas ?!

Bravo !!
Amitié ***
LyS ..
Lys-Clea
Posté le 03/12/2021 à 16:36:42
Mille fois merci, ma chère Lysée, d'avoir déposé en ton coffre perso ce poème, qui est une sorte d'observation de ce qui peut se passer en chacun(e) de nous quand la coupe déborde, quand la cocote minute explose sous la pression, quand l'étincelle met le feu aux poudres, quand le volcan entre en éruption... bref, quand on craque et qu'on pète un plomb (voire que ça disjoncte carrément)!

Il faut dire que, pour ma part, n'ayant que très peu de patience (il me faut bien humblement le reconnaître!), mes proches ne sont jamais à l'abri de ce genre d'emportement. Mais ils sont bien faits et ne m'en tiennent jamais rigueur, ouf!

Après, c'est vrai que pousser un bon coup de gueule est libérateur, tout comme verser un torrent de larmes. Mais l'écrire en poésie aussi, et au moins c'est plus calme pour l'entourage!

C'est tout à fait calmement (ce qui m'étonne moi-même après avoir consulté une bonne cinquantaine de pages internet pour tenter de trouver un cadeau pour mon père) que je t'envoie pensées et bises d'amitié... bien fraîches en ce jour de températures hivernales par chez nous :-)***
Matriochka
Posté le 03/12/2021 à 18:04:02
On ne saurait dire mieux ! Le tout est exprimé avec un sens aigu de la
résonance des événements en nous et du "magma" de ce que nous portons
en secret et qui peut à tout moment nous submerger de l'intérieur.

L'emploi des assonances est ici des plus pertinents, en raison de l'effet
de "lancinance" que traduit ce ressort poétique.
Ombrefeuille
Posté le 05/12/2021 à 17:42:43
Merci mille fois, ma chère Ombrefeuille, de ta lecture tout en finesse de ce poème.

La poésie nous sert souvent à exprimer ce qui vit, ce qui s'agite au fond de nous, y compris ce "magma", comme tu le dis si bien... et si elle pouvait faire écouler lentement la lave et éviter les brusques explosions volcaniques, ce serait encore mieux!

Triple bizzz à toi :-)***
Matriochka
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
16/04 08:28Plume borgne
Imagine qu'on parvienne à tuer l'ennui
15/04 10:58I-ko
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