Il court toujours,
Le virus virulent,
Marée noire répandue
Dans le monde entier.
Trop de vies fauchées,
La peur instillée
Dans les esprits,
Certitudes balayées,
Le doute ancré
Dans les cœurs.
Inégalités exacerbées,
Pour les uns travailler
Sans protection suffisante,
Risque accru de contagion,
Pour d'autres l'isolement,
Corrélatif du confinement,
L'impression d'être oubliés,
Laissés à l'abandon.
En temps de crise,
C'est bien connu,
Les masques tombent,
Les personnalités se révèlent,
Le bien ou le mal,
Les ténèbres ou la lumière.
Mais à l'égoïsme,
Au repli sur soi
Que certains choisissent
Comme un bunker,
Répond la solidarité,
Elan de spontanéité,
Comme une main tendue
Vers les plus fragiles.
Et si c'était cela,
L'antidote à cette angoisse
Qui saisit le monde,
Qui le taraude?
Une attention mutuelle,
Une communion de pensée,
Comme une union sacrée,
Un contrepoison qui, certes,
N'éradiquera pas la menace,
Ne ressuscitera pas les morts,
N'empêchera pas d'autres victimes,
Mais qui peut, au moins,
Nous aider à traverser
Cette période troublée,
Cette terrible épreuve,
A faire face avec courage
A cette peur généralisée
Qui étreint le monde.
Écrit par Matriochka
Côté ombre plume sombre, côté lumière plume claire.
Catégorie : Social
Publié le 04/04/2020
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fascinant poème sur cette pandémie cruelle avec des mots sensibles bon courage amitiés:) | |
romantique |
Bonsoir, Bravo !! L'Antidote est en l'Etre ! En a t Il au moins Conscience ? Sait Il regarder au Bon Endroit ? Texte à méditer aussi .. Amitié, Lys-Clea |
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Lys-Clea |
Entièrement d'accord ! La solidarité peut nous sauver et elle commence par le respect du confinement par nos pensées aux autres et par ce genre d'écrits qui agissent comme des baumes aux coeurs tristes et aux àmes fragilisées... Mille mercis pour cette générosité Matriochka! |
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Yuba |
Un grand merci à vous trois pour avoir apprécié ce poème, j'apprécie beaucoup vos retours. L'attention mutuelle par des pensées et des mots de soutien, l'entraide et la solidarité par des actes quand on le peut, sont plus que nécessaires quand nous devons tous traverser les mêmes épreuves. Sinon, il y aurait vraiment de quoi désespérer! C'est toujours un vrai plaisir de partager des poèmes et d'échanger avec vous, merci beaucoup pour ces moments :-) Et prenez bien soin de vous et de vos proches! Avec mes amitiés. |
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Matriochka |
A travers ce poème aux vers brefs, image de la réalité abrupte d'aujourd'hui, on voit en filigrane les deux versants de la nature humaine : le pire et le meilleur. Je forme des voeux pour que cette épidémie mondiale change notre rapport aux autres et à nous-mêmes, et cependant je ne veux pas me bercer d'illusions, l'histoire ayant maintes fois montré qu'aux crises et aux guerres succèdent des périodes d'ivresse et de démesure. Merci pour ce regard observateur et ouvert que tu poses sur les difficultés que nous traversons. |
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Ombrefeuille |
Un grand merci à toi, ma chère Ombrefeuille, pour ton commentaire et ta perspicacité pleine de sagesse. Je joins mes voeux aux tiens pour que cette épreuve nous permette d'ouvrir les yeux de notre conscience et d'aborder ensuite la vie et les relations humaines d'une manière plus désintéressée, moins matérialiste et individualiste, plus tournée vers les autres et plus respectueuse de la nature. Mais, comme tu le dis si bien toi-même, on pourrait aussi bien revivre l'ambiance des "années folles" et se jeter à corps perdu dans les plaisirs factices et éphémères de la surconsommation... L'avenir nous dira ce qu'il en sera, et il n'est pas interdit d'espérer ;-) |
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Matriochka |
Oui, c'est bien cela, Matriochka, j'aime tout poème rendant hommage à la solidarité humaine, à ce dévouement de toute l'espèce envers son semblable, son frère ou sa sœur. Se confiner est sauver l'autre qui est miroir inversé de mon propre visage. Sauver des vies est l'acte admirable de toutes ces professions de "petites mains" qui œuvrent à notre protection, et ici toute humanité concourt : soignants, cuisiniers, policiers, militaires, balayeurs, conducteurs de bus et trains, etc... Au péril de sa vie, tout homme a un frère qu'il protège. S'il vivait encore, Albert Camus serait admiratif ! Je mets ce poème en favori, pour me rappeler plus tard de CES JOURS QUE NOUS VIVONS ! Avec ma vive amitié :) |
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jacou |
Merci beaucoup, Georges, pour votre impression, le favori aussi :-) et pour la mention d'Albert Camus, qui m'honore véritablement. Oui, l'attention mutuelle, la solidarité, la pensée que nous avons les uns des autres, sont des attitudes, des valeurs qui nous aideront à ne pas sombrer dans ce passage si éprouvant de la vie. Au plaisir de vous lire, avec toute mon amitié :) |
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Matriochka |
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