Ô mon Père, Toi qui se dresses au-dessus de toutes les étoiles,
Toi qui par ta puissance engendres la connaissance,
Toi qui par ta pure bonté exprimes la vie,
Toi qui par un souffle nous fait animer,
Père de tous les Cieux et de tous les Astres,
L'Éther est ta demeure, et le soleil ta bougie,
Je te demande humblement, moi, ton serviteur,
D'entendre ma prière et de faire,
Selon ta Volonté, ce qui semble bon à me faire.
Ô, Toi, que même l'Amour jalouse ta belle parole,
Toi qui es le Saint principe du Saint,
Regarde donc ce désert qu'est ce monde,
Et dis-moi, Ô Seigneur, s'il est juste de croire
Que le plus pieu des hommes soit
Permis d'éviter les flammes ?
Car je le concède, celui qui est le plus pieux
Dans cet âge sombre,
Ressemble au plus corrompu des hommes
De l'âge d'or.
Alors, comment peut-il être permis,
Ô mon Père, Pères des êtres,
Que pour des crimes semblables,
Deux jugements opposés soient donnés ?
Peut-être, Ô Père, que mon intelligence ne voit pas
Ce que le Destin trace autour de nous.
Mais, par ces simples yeux, remplis de souillure
Je me retrouve à errer dans l'absolue Vérité.
Peut-être, Ô Père, que je sous-estime l'homme véritable,
Et que par ma courte et modeste vie,
Je n'ai pu apercevoir la flamme qui anime le cœur
D'un pieu aux attentions pures.
Mais par cette raison éphémère,
Je ne puis contempler la droiture de l'âme.
Permets donc, Ô Glorieux Père,
Que je puisse faire l'erreur de croire
À ce qui est faux de nature ;
Et que je me retrouve à méditer
Sur des bases prêtes à s'effondrer sur moi.
Car je crois, peut-être, à tort, que l'homme le plus pieux
Dans l'âge sombre doit, par son cycle,
Être moins pure que celui de l'âge d'or ;
Ou peut-être que par le cycle, le jugement divin
Sois autre pour ainsi s'homogénéiser dans le cycle.
Si tel est le cas, sauve-moi Père,
Éduque-moi et Enseignement-moi ce que je dois,
Selon Ta volonté, savoir.
Je vous en prie, Ô Glorieux Seigneur,
Que je puisse connaitre la droiture de l'âme,
Que je puisse la rencontrer,
Afin que je sache où se trouve la bonne voie à suivre.
Que je puisse le reconnaître,
Afin de connaitre la réponse de ce doute majestueux,
Qui érige domicile en mon esprit,
Et qui, comme un tyran, me tire vers les abîmes.
Soyez béni Père. Amen.
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Ainsi se termine la prière de celui qui est perdu dans le Perd. Que le doute soit l'eau qui vous nettoie et que la vérité soit votre corps.
Écrit par Merci
Je suis comme une feuille tombante. Le vent souffle en ma faveur, me menant là où je dois être.
Catégorie : Divers
Publié le 14/07/2017
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Pour moi l'homme doit être heureux sans Dieu. | |
eric |
"Perdu dans le Perd" ? Je n'ai pas compris... Sinon, Merci, votre poème est une prière, une action de grâces aussi. Puissent-elles vous élever par-delà les plaines arides que nous foulons. |
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jacou |
Ton affirmation est très paradoxale, non dans le sens ou la nature de ta phrase se mêle conceptuellement, mais parce que tu utilises deux termes de la même nature et tu les opposes. Effectivement, le bonheur est un état d'esprit constant de bien-être, il est donc produit par l'éternité vu que le temps n'en est pas une qualité de cette dernière; et tu fais donc la maladresse de confondre "plaisir" avec "bonheur" puisque le plaisir est ce qui est éphémère et donc garde la qualité du temps. Le bonheur à proprement dit, non celui utilisé à tort par nos contemporains et par certains philosophes médiatisés ou encore tordus, mais celui qui est défini comme le "bien suprême", celui qui est au-dessus de tous les autres biens, n'est atteint que par très peu d'hommes; souvent ce sont ceux qui sont arrivés à plus ne rien désirer et donc à toujours être content avec ceux qu'ils ont. Le véritable bonheur et donc ascétique. Quand tu lis, par exemple, Épicure, qui est un homme à la recherche du bonheur, il le dit explicitement: il y a des règles pour atteindre le bonheur, et ces règles sont abstinence de la "gourmandise" de "l'excès" etc. de peur que l'esprit ne sombre dans insatisfaction; puisque le bonheur est la constante satisfaction (avoir besoin que ce qui est nécessaire; et faire en sorte que cette manière de vivre soit naturelle; voici le bonheur). Mais actuellement, dans toutes les traditions humaines, cette pensée est purement "religieuse" car il y a œuvré sacré à l’ascèse. Car par cela, l'on divinise le corps, on le purifie. Il y a des voies diverses (l'islam, le christianisme, l’hindouisme, le pythagorisme, etc.), chacun usant une manière différents, mais chacun visant le même sommet. Nous disons volontiers que ce sommet est la fusion entre notre esprit et celui de l'universalité (car étant totalement conscient et en harmonie avec le Tout, puisque nous vivons à son rythme) cette universalité est aussi appelée Dieu. Donc, le bonheur sans Dieu n'est que pensé absurde. Seuls ceux qui ne comprennent pas le bonheur parlent ainsi comme tu le fais. | |
Merci |
"Perdu dans le Perd" voici en vérité une formule très étrange mais qui cache une puissance. Quand l'initié rentre dans la voie, il se confronte à des doutes. Il se perd, mais là où tout est perdu. son esprit perdu, se perd dans ce géant chaos qu'est la vie. Et la vie est le Perd et est le Trouve. Il est Perd quand on est perdu et Trouve quand on le trouve. :) | |
Merci |
Athée je suis, mais cette prière me sied ! Le père qui ne se perd ! Le bonheur vaste notion, seule la définition personnelle a un sens ! |
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CRO-MAGNON |