À quoi sert d'être saint ?
Dis-le-moi !
À quoi sert d'être savant ?
Réponds-moi !
Ô, combien, mon Seigneur,
Ai-je à supporter encore ?

Je marcherais,
Je marche
Et j'ai marché,
Depuis, encore, et toujours,
Vers Toi,
Et je chagrine pourtant.
Mes yeux sont devant Toi,
Comme une cascade d'eau
Qui incessamment tombe sur le monde.
Et combien cela fertilise les terres,
Combien cela nourrit les bêtes.
J'ai entendu à travers un sifflement :
« J'appel par le chagrin,
Je réponds par les larmes. »
Tu éprouves Tes fidèles
À la soif de Ton Amour.
Nous cherchons
Un breuvage qui nous comble.
Et nous le trouvons dans le gout salé
De nos larmes tombées.

À genoux !
À terre !
Corps prosterné !
Je me rappelle de Toi.
Vite ! Vite ! Vite !
Arrache-moi d'ici !
Mais je suis là,
À regarder ma vie avec Toi,
Je me souviens de Ta Face,
Et mon chagrin est vaincu
Par Ta Bonté !
La joie me revient
Et je me laisse inonder de Ton Amour.
Tu envoies des anges caresser mes joues,
Je sens Ta Main essuyer mes larmes.
Le réconfort tu me le donnes
Comme trophée de ma repentance.
Je suis vaincu, mais je suis vainqueur !
Je n'ai plus besoin de me lever,
Ni même de parler,
Ni même de m'assoir parmi les hommes,
Ni même travailler sur le monde,
Car à cet instant je vis !
Ma Vie est étincelante,
Et éblouis mon âme.
Je suis au début de toutes vies,
Je suis à la fin de toutes vies.
Vivre est ma prière,
Et heureuse elle est avec Toi.