Dans ce coin oublié de savane africaine
Le crépuscule vient sur les monts et la plaine,
Le soleil descendant teinte de violine
L'ondoyant horizon du sommet des collines.
Alors que peu à peu la contrée devient sombre
Nulle fraîcheur ne suit la progression de l'ombre,
Venant du grand désert un vent brûlant sévit
Epuisant chaque jour toutes formes de vie.
La saison sèche dure au delà du possible
Le manque d'eau a fait un mal irréversible,
Dans les fonds des greniers il n'y a plus de grain
Les uns meurent de faim, les autres de chagrin.
De village en village, ainsi que chaque soir
Résonnent des tamtams tonnant de désespoir ;
Sur un tempo très lent, avec un son très grave,
Les grands tambours de deuil disent que tout s'aggrave.
Leur rythme lancinant révèle la douleur
De ces communautés frappées par le malheur,
Qui subissent leur sort sans aides ni secours,
Les pluies tant attendues seront le seul recours.
On sait qu'elles viendront mais on ne sait pas quand...
En attendant sévit un soleil coruscant
Qui alourdit sans fin le poids de ses ravages
En desséchant les sols chaque jour davantage.
Ecrasées de chaleur les journées sont sans fin,
Lourdes de désespoir pour ces gens qui ont faim ;
Chacun à sa façon supplie dieux ou esprits
De hâter le retour de l'eau source de vie.
Ainsi, de soir en soir, sur un rythme lento
S'élève vers le ciel un profond lamento.
Écrit par Mokolo
Mieux vaut rire que pleurer... mais il n'est ni honteux ni interdit d'être ému aux larmes.
Catégorie : Triste
Publié le 15/06/2014
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Merci cher Mokolo pour ce superbe poème. Votre écriture fluide et inspirée nous transporte en Afrique pour nous faire ressentir le fardeau de ces peuples. Bien à vous. Florent |
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Florent |
merci très cher ami Mokolo, pour ce magnifique poème qui est si proche de la réalité africaine tellement amère tellement dure et rude, ce sont vos souvenirs que vous nous faites vivre en vers sublimes donnant vie aux lieux et qui chassent à jamais cette sécheresse... merci encore ami très cher bien à toi zeste |
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zeste |
TRAVAIL POÉTIQUE "XCEPTIONNEL À CAUSE EN PLUS DE VOTRE HABITUEL TALENT D'UN CONTENU BOULEVERSANT QUHÉLAS NOUS AVONS PARFOIS TENDANCE À OUBLIER QUE FAIRE? | |
flipote |
Un grand merci, cher Mokolo, pour ce superbe poème où votre souffle se déploie pour nous faire partager avec douleur la dure ardeur de vivre sous des cieux incléments, où les gens s'accrochent courageusement malgré tout. Cordialement. |
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jacou |
:-) Bonjour et merci à vous quatre: Florent, Zeste, Flipote, Jacou. Depuis que j'ai eu la "chance" et le "privilège" de vivre, sans en avoir personnellement souffert dans mon corps, en spectateur "nanti", le drame d'un retard de la saison des pluies (et d'avoir entendu pendant des jours les tamtams de deuil) je ne supporte plus les idées toutes faites du genre "les noirs sont paresseux" ou "l'homme africain n'est pas entré dans l'histoire". Que les "civilisés" (tu parles!), viennent travailler un sol ingrat dans de telles conditions et nous en reparlerons. Quels français de France feraient mieux que les populations locales quand la sécheresse perdure avec des températures à l'ombre (quand il y a des arbres donnant de l'ombre) supérieures à 30°, et des nuits qui n'apportent ni fraîcheur ni humidité ? |
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:-( Ras-le-bol de ce lutin informatique qui, de temps à autre selon sa fantaisie, zappe mon avatar et mon pseudonyme... Je confirme donc que le commentaire sous X est bien de votre serviteur: Mokolo. CORRECTION Comme je ne peux plus intervenir sur mon commentaire sous X, je le fais ici pour corriger une erreur: je souhaitais écrire: "températures à l'ombre supérieures à 40°", et non "à 30°"; fâcheuse erreur de frappe. |
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Mokolo |
on ne se rend pas assez compte de l'importance de l'eau,c'est la vie!J'entends les roulements de tambour,...chaque jour des enfants meurent de faim a cause de la sécheresse .Cependant ,le texte est superbe,il me semble bien écrit ,j'aime la façon dont tu traites le sujet.BisesLouloute | |
Louloute |
:-) Bonjour, "ma" Louloute, et merci pour ton commentaire et ta sensibilité. Bises pour toi... |
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Mokolo |
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