Je me lève un matin, les yeux pleins de soleil
Un être doux à mes côtés qui glissent sur mes doigts
Un jour plein de sagesse, au ciel de merveilles
Je continue de marcher dans la rue... pourquoi ?

J'illumine du bon temps partagé avec l'avenir
J'appréhende le bonheur, il frétille, j'ouvre les bras
Attrapant la jeunesse près de mon coeur, et dire
Qu'au-delà de son ambition fragile, il y a le trépas.

Une nation à guérir, maladive et vieillie
Enfante des espoirs qui hurlent, incompris,
Flambeau, livres, valeurs et au front
Mal de crâne, sueurs froides entre deux co-visions

Exclamations déchirantes d'une génération oubliée
Nous avons les tribunes et nous ne voyons du passé
Que les chefs d'état qui n'ont rien appris des erreurs
Le Québec se privatise, peu importe nos vigueurs

Aucune fierté de voir les plus grandes énergies
Déployées, ahuries, grande noirceur de l'esprit,
Climat de honte, climat aux bombes assourdies
Les doigts dans leurs oreilles iront gratter leur nombril

Pendant ce temps, vois-tu, camarade de CLASSE
Qu'un fléau seul ne fait jamais tomber le mât
Que le voile d'un drapeau tombant sonne le glas
Brutal, contre la vitre, ces gens qui se cassent

Je me suis levée ce matin, en assumant
Qu'il fait bon vivre en s'adressant
À ceux qui veulent poursuivre l'assaut grandissant
Qu'ils le fassent, pour guérir sans verser le sang.

Je bâtirai, je le jure, lutte illimitée
Je la scanderai à mes enfants, ma communauté
Égalité, conscience morale, équité
Justice, justice, si vous y croyez.