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Il était une fois dans un lointain pays
Un prince de renom, habile et redouté,
Rentrant d'expédition son navire encombré
Du tribut des combats livrés à l'ennemi.
Des étoffes de soie ouvragées de rubis,
De l'or à profusion, des bijoux ciselés,
Le blé d'une moisson, des arcs et des épées ;
C'était nul doute là de la guerre un doux prix.
Le seigneur acclamé par une foule en liesse
Fit porter son butin jusqu'à sa forteresse,
Ne laissant sur le quai qu'un sillage de cris.
S'aidant de ses guerriers les plus braves et forts
Le héros entreprit de faire un peu de tri :
Les armes d'un côté, de l'autre le trésor.
*
Ayant ses lieutenants payés d'or et de vin
Il remercia les dieux pour leur douce clémence ;
Il s'en fallut de peu qu'un vilain coup de lance
Ne brise son allant et annonce sa fin.
Mais de son bras, parant, il força le destin,
Poussant le malheureux au bout de sa vaillance,
La rage dans les yeux plissés par la brillance
Du bouclier d'argent qu'il tenait à deux mains.
L'égide étincelante à ses pieds reposait,
Si belle et envoûtante à son regard de jais
Qu'il jeta son écu de cuivre martelé.
S'agenouillant, brisé, il ramassa alors
Le cadeau obtenu après tant d'épopées,
Le soulevant, léger, sans accomplir d'effort.
*
Il se faisait très tard, la lueur des chandelles
Eclairait sur le mur le trophée accroché,
Lui donnant l'air obscur d'un tableau enchanté,
Attirant le regard d'une vive étincelle.
Le prince, du miroir, approcha solennel,
Caressant l'encoignure aux teintes irisées,
Il voulait sa figure au mieux s'y refléter,
Mais ne put entrevoir qu'une femme très belle.
Qu'elle sombre magie affichait ce visage ?
Qui était cette mie à la beauté sauvage ?
Accablé de questions il ne put s'endormir.
Le reflet ténébreux ne lui laissait de trêve,
Telle une soumission empreinte de désir.
Il était courageux mais succombait aux rêves.
*
Et chaque jour depuis, telle une âme éplorée,
Aux raids il renonça, abandonnant son âme
Aux affres d'un combat mené contre les flammes
D'un futur engloutit sous les perles salées.
Et puis lors d'une nuit, d'avantage attiré,
Il avança d'un pas, porté par une lame
Ecumante d'éclat, pour rejoindre la dame.
Soudain l'air s'entrouvrit avant de l'avaler.
Debout sur une butte, aux murs d'une chapelle,
Il s'éveilla, hirsute, en un coin de Moselle.
Au loin une masure éclaira son esprit.
Adieu sa vie entière à pleurer de tristesse,
C'était là, c'était sur, que se trouvait sa vie,
Au sein de la chaumière, auprès de sa princesse !
*
Merci pour ce doux rêve,
Axelle.
Écrit par Morch
La vie est une traîtrise, l'amour est son poison
Catégorie : Amour
Publié le 25/04/2008
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Il n'y a pas qu'Alice qui puisse traverser le miroir! | |
Ax-L |
J'aimerais vraiment posseder ce miroir et pouvoir en l'instant alors te revoir! |
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Morch |
Magnifique poème. | |
pichounne |