Il était une fois
Un elfe des bois,
Petit être immortel
Doté d'une paire d'ailes.

Il avait dans le cœur
Une douce fleur
Et cherchait le chemin
Menant à son parfum.

Des rivages marins
Aux déserts sahariens
Il poursuivait l'odeur,
Arôme du bonheur.

Entre terre et ciel
Il recherchait la belle
Sans perdre la foi
Et toujours en émoi.

*

Dans un pays lointain
Vivaient cinq lutins
Auprès d'une prêtresse,
Blanche enchanteresse.

Elle était bien lasse
Dans sa prison de glace,
Attendant vainement
Le Prince Charmant.

Celui qui, en amant,
Lui ferait le serment
D'enfin faire face,
D'occuper sa place.

Elle serait sa maîtresse,
Il serait sa liesse,
Main dans la main,
Cœurs et corps étreints.

*

Il se brisait la voix
A crier sur les toits
Qu'il n'aimait qu'elle,
Son étoile éternelle.

Elle étouffait ses pleurs
En comptant les heures.
Combien de lendemains
Entachés de chagrin ?

Et combien de matins
Où sa peau de satin
Attendrait qu'on l'effleure
D'un geste sans peur ?

Un cri, sourd et frêle,
Recherchant son Axelle,
Lui parvint en ce mois
De mars, si chaud et froid.

*

Sa quête prend fin,
Il la trouve enfin,
Elle, sublime déesse,
Elle, divine promesse.

Elle retrouve la trace
Qui jamais ne s'efface
De son amour d'enfant,
De son amour d'antan.

Ils s'avancent timidement,
Ils s'attirent, aimants.
Leurs corps s'enlacent,
Oublient le temps qui passe.

Les regards, les caresses,
Les baisers qui ne cessent,
Le désir et la faim
Seront leur pain, quotidien.

*

Pour toi Axelle
Mon amour.