(au vieux Gilles)

Les mots de ce matin ne sont pas mots de moi
Mais j'aurais tant aimé les inventer pour toi
Chaque chanson de lui trouve à ma mosaïque
Une place parfaite encollée de musique

Les chants de son pays furent la belle école
Où j'ai puisé les mots des nouvelles paroles
Il n'est chanson de lui qui ne soit le mortier
Du château que je rêve à mon vieil encrier

Si tu veux, prends ma main, et cheminons ensemble
Sur la piste enneigée, sous la voûte des trembles
Nous y allons croiser les espoirs et les doutes
Qu'il sema dans les prés aux rives de sa route

Et nous y danserons les valses et les gigues
Qui secouent les vieux os et les vieilles fatigues
Puis nous nous aimerons dans la paille et le son
Qui tombe des épis de ses belles chansons