Fantômes du passé, au siège de mes nuits,
Vous êtes remontés du profond labyrinthe
Où mes frayeurs d'enfants, dans une froide étreinte,
Menacent d'étouffer la flamme de ma vie.

Par tous les jeux, par tous les rires,
Par les chansons que je promets
Et par les mots qu'on peut écrire
Je vous bannis à tout jamais !

Fantômes du présent qu'on nous sert tous les soirs,
Aux rythmes trépidants des messes médiatiques,
Complots imaginaires aux relents de panique,
Vous vous évertuez à dire un monde en noir.

Par tous les jeux, par tous les rires,
Par les chansons que je promets
Et par le pouvoir d'un sourire
Je vous bannis à tout jamais !

Fantômes du futur, malheurs en devenir,
Vous êtes déjà murs des nouvelles défaites,
Et vous viendrez tirer la barbe des prophètes,
Qui, une fois de plus, n'auront rien vu venir.

Par tous les jeux, par tous les rires,
Par les chansons que je promets
Et par les joies qu'on peut prédire
Je vous bannis à tout jamais !