Ces questions sur le sens de la vie
Me brûlent le cerveau
Mon esprit en est assaillit
C'est comme un fléau
 
Comme un ciel en colère qui rugit
Mes pensées font échos
Une tempête de vent qui mugit
Une douleur, un étau
 
Les mains jointes je demande et je prie
En regardant en haut
C'est si vide comme un grand mépris
Le silence d'un idiot
 
Et Camus qui écrit, c'est absurde
Ça ne vaut pas un mot
Il y a Nietzsche qui écrit, dieu est mort
Et tombe le rideau
 
Dans le tumulte du monde d'aujourd'hui
Plus de sens, plus de flambeaux
Ces questions sur le sens de la vie
Pas de réponses de sitôt

Écrit par Musouka
Soyez rebelles et insoumis
Catégorie : Spiritualité
Publié le 08/09/2021
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 08/09/2021 à 19:09:22
Bonsoir,

Sacrée Question que le Sens de la Vie : ça occupe des Cerveaux, ça en détruit d'Autres ..
C'est prenant , intéressant ou parfois désespérant ..
C'est beau, passionnant ou barbant selon ..

En Haut, on peut toujours tendre les Mains, tendre l'Oreille : si un Jour une Réponse en tombe : est ce que l'Univers comprendra et changera ??

Merci ..
:)
LyS ..
Lys-Clea
Posté le 08/09/2021 à 19:43:29
à défaut d'avoir les réponses, les poser en poésie
Bravo !
Lucyline
Posté le 09/09/2021 à 08:32:53
"vide comme un grand mépris"
J'ai adoré ce passage
Edelphe
Posté le 09/09/2021 à 17:35:12
J'aime questionner le sens de la vie, c'est la pente naturelle à mes pensées sinon déraisonnables. Nietzsche et Camus ont dit des choses sur la volonté et sur l'absurde, Nietzsche approfondissant Schopenhauer ma lecture du moment (sur la volonté), Camus ayant médité les romans de Dostoïevsky et la possible liberté de l'homme dans un monde sans Dieu...

Mais c'est votre 2ème strophe qui m'est particulièrement sensible, où je sens une communion de sensation possible avec le Lucrèce disciple d'Épicure qui, en rédigeant le poème philosophique "De Natura rerum" ("De la nature des choses"), fournit au stoïcisme des principes pour comprendre le monde où nos sensibilités s'insèrent dans le tumulte de l'univers insensible. Son "Suave mari magno" ouvrant ce grand poème antique décrit comme un homme à l'abri d'un rivage assiste au drame d'un naufrage mer, misérable spectateur impuissant qui ne peut compatir mais se réjouit d'être préservé de la mort à ce moment.
Pour ma part, de Boèce, autre stoïcien, j'ai puisé des choses dans sa "Consolation" qui m'a donné des arguments pour vivre et accepter et renoncer et continuer.

Merci à vous pour le questionnement que des poètes antiques pratiquaient, par exemple.
jacou
Posté le 10/09/2021 à 16:24:57
Lys-Clea, effectivement, sacré question. Mais tellement passionnante, comment ne pas se la poser! Pour ce qui est d'en haut, je pense qu'il ne faut pas s'attendre à un réponse, il faut la puiser dans nos propres expériences. Merci pour votre commentaire!
Musouka
Posté le 10/09/2021 à 16:26:38
Edelphe, pour moi, la prière est un vide comme un grand mépris. Mais ultimement, il n'y a pas vraiment de mépris, seulement un vide.

Merci d'avoir apprécié ce passage :)
Musouka
Posté le 10/09/2021 à 16:27:35
Lucyline, on cherche toujours les réponses ;) Mais comme vous le dites, les questions valent au moins un petit poème! Merci!
Musouka
Posté le 10/09/2021 à 16:28:38
Jacou. Personnellement, je me sens assez proche du stoïcisme. Ma vie et mes pensées s'accordent bien avec cette philosophie qui m’attire. J’y trouve l’inspiration qui m’aide à contrôler l’être parfois trop caractériel que je suis. Les émotions sont importantes dans nos vies, mais j’estime qu’elles ne doivent pas nous contrôler. Il faut être en mesure de s’en dissocier pour pouvoir réellement « penser » au sens de la vie et toute ces choses. Aujourd’hui, je choisi mes combats ;)

Schopenhauer a dit « Nous sommes des animaux métaphysique, capable de nous étonner devant notre propre existence. Et devant le spectacle du monde, nous aspirons à l'absolu, mais c'est voué au malheur et à la douleur. » Bien qu’en accord avec cette capacité d’étonnement, pour ma part, je trouve ça trop pessimiste et porté sur le négatif. Mais bon, il était un pessimiste. ;)

J’ai apprécié votre commentaire, qui contribue à l’évolution de ma propre pensée et mes connaissances. Merci à vous !
Musouka
Posté le 14/09/2021 à 10:20:19
Bonjour Musouka, je lis actuellement "Le monde comme volonté et comme représentation", l'œuvre-somme (1420 pages, ouf !) de Schopenhauer. Il y a des choses dites contestables de la part du jeune philosophe de moins de trente ans qu'il était au moment de livrer cette somme "juvénile" pas encore très sage (antisémitisme et misogynie), mais il inspira Nietzsche et des artistes et, même si je lui préfère infiniment Soren Kierkegaard bien plus proche de moi en pensées (Kierkegaard croyant comme moi, Kierkegaard comme Schopenhauer ou moi jamais marié mais qui a écrit des pages lumineuses dans son "Journal du séducteur" pour se justifier à ses yeux d'avoir abandonné sa fiancée Regine Olsen dans le respect infini des femmes qui lui fit renoncer à tous les "collages" en couples qui se pratiquaient à l'époque, et où Schopenhauer a réussi à engrosser sa bonne sans régulariser la paternité et en crachant sur les femmes, en pauvre homme mais philosophe qui a des pages lumineuses sur les arts, l'esthétique et le stoïcisme invitant au renoncement, et voici ce que j'ai trouvé à citer de lui :

"La différence essentielle de l'ataraxie stoïcienne d'avec la résignation chrétienne consiste en ce qu'elle enseigne à supporter avec calme et à attendre avec tranquillité les maux irrévocablement nécessaires, tandis que le christianisme enseigne le renoncement et l'abdication du vouloir. De même les héros tragiques de l'Antiquité se soumettent avec constance aux coups inévitables du destin (...) Provoquer l'homme à renoncer au vouloir-vivre demeure ainsi la véritable intention de la tragédie le but dernier de cette représentation voulue des souffrances de l'humanité, et cela quand même cette exaltation d'esprit résignée ne se montre pas chez le héros lui-même, mais n'est éveillée que chez le spectateur, par la vue d'une grande douleur non méritée ou même méritée."

Ce passage d'un chapitre sur" L'esthétique de la poésie" me semble pouvoir être mis en relation avec notre échange ici, et me semble tempérer le pessimisme foncier de Schopenhauer que vous soulignez, quand Schopenhauer dote les arts de dire les hommes, d'effectuer la catharsis purgeant les passions si vivaces, et surtout de soulager la souffrance absolue qui est de naître dans ce monde dont il nous faut accepter qu'il est horrible avec sa lutte pour la survie qui est la tâche continue dans le règne animal, et que même la civilisation des humains accepte comme la basse continue de nos existences (Shoah allemande, goulag russe et "lagers" chinois, génocides des Amérindiens et des Aborigènes par les Britanniques exclusivement, esclavage partout, etc...)

J'aime ce que vous dites de vous. Caractériel, je le suis aussi. Je reconnais ma nervosité autre face de ma sensibilité trop vive. Adolescent, je fus révolté, et l'athée que j'étais s'engagea dans le militantisme politique à l'extrême-gauche trotskiste. Le réaliste ne se voilant pas trop la face que j'étais toutefois me fit voir la faillite économique des communismes toujours et partout (Russie de 1917 et Vénézuela de 2021 ont même allure), faillite également démocratique (dictatures) et sociale (classe ouvrière à rééduquer goûtant aux travaux forcés). Je quittais ceci et étudiait l'Histoire. Ma mauvaise santé m'incline peut-être à chercher une consolation hors la vie, puis mon orgueil de jeunesse avait besoin d'être encadré sans doute. Toujours est-il que je devins assez brusquement un croyant adonné au culte catholique par l'admiration des arts, peinture et architecture chrétiennes dont les cathédrales étaient mes pyramides, et les intercesseurs le romancier Jorys Karl Huysmans et le poète Paul Claudel et les bons peintres symbolistes et les Préraphaélites à qui je voue un culte alliant spiritualité, littérature et esthétique et même l'histoire.

Parallèlement cependant, j'ai fait servir mes problèmes de santé (sclérose en plaques diagnostiquée par erreur après une hémiplégie ponctuelle, et agoraphobie longue, et dépression enfin pour solde du temps perdu à survivre, tout ceci sur fond de migraines continuelles entre 1987 et 2017) à admettre que la vie est souffrance en laquelle je devais m'installer pour l'apprivoiser. J'ai des goûts très rustiques de toujours, je suis célibataire et je tolère très bien la solitude ponctuellement et de loin en loin. Je crois avoir tiré le meilleur parti des données de base qui me furent octroyées à 20 ans...

Mais le stoïcisme m'a conseillé peut-être bien plus que le catholicisme. Je cherchais certes à me consoler d'être en vie et de garder des raisons pour ne pas arrêter ce processus incessant en moi si vivace à la vérité qui est ma vie, mais j'ai appris des douleurs physiques aussi bien que morales aux sentiments de la perte voués, et cet apprentissage parvient désormais à son terme, puisque j'ai l'âge des bilans. Philosophie qui éduque et fortifie, histoire qui enseigne par exemples de faits vrais rétifs aux systèmes de philosophes, peinture qui rend admiratif, poésie qui est action de grâce et culte enthousiasme à la Création rendu, viendrait-elle de quelque Dieu ou prenant source en la capacité de l'homme à s'élever tellement plus haut que sa condition et où il est grand et mérite à l'occasion d'être loué, dans chaque domaine j'ai pris, ici Descartes tempéré par Pascal et Montaigne, là Braudel et Toynbee même tous deux universalistes brossant tableaux du monde entier, peintres de paysages et de fleurs et de ciels habités parce qu'admirables, poètes qui disent avec les simples mots innocemment rassemblés, et rimant en enfants qu'ils sont adonnés à la récitation aidée par la mémoire des refrains aussi bien qu'en chansons, les poètes disant ainsi que le monde qui souffre est le seul et le plus beau au défaut des mondes, et qu'il convient de tout accepter pour le refuge d'un instant dans la totalité des mondes possibles et qui jamais n'adviendront.

(Sinon, je réfléchis et je rêve aussi avec la science-fiction lol)
jacou
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28/03 12:26Yuba
En effet ...lol....le même message est reçu en mp pour moi.
28/03 11:48CRO-MAGNON
Super ! Icetea devient un site de rencontres ! Voir les commentaires reçus ce jour sur chaque poème déposé !
26/03 10:53Alphaesia
Merci Sarahg, bonne semaine à vous...
24/03 10:24Sarahg
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09/03 05:43Lys-Clea
Merci avec Retard, cher Sylvain .. Amitié !
08/03 02:52Capucine
Merci pour cette pensée pour toutes les femmes
08/03 12:00Yuba
Merci Sylvain ...bonne fête à toutes les Dames du site.
08/03 06:17romantique
EN CETTE JOURNEE BONNE FETE A TOUTES LES FEMMES POUR TOUT CE QU ELLES APPORTENT A NOS EXISTENCES ET AU MONDE !!...:)
01/03 11:11Chrysantheme
Il leur faut valider ce chef d'oeuvre d'écriture !
01/03 11:11Chrysantheme
C'est aujourd'hui que mon oeuvre passe en commission de lecture
29/02 12:20CRO-MAGNON
Tu peux écrire tous les jours et tu te reposes à chaque 29 février
29/02 10:15Chrysantheme
Et c'est mal parti
29/02 10:14Chrysantheme
si j'écris pas aujourd'hui je loupe le coche pour 4 ans

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