Si je pouvais un soir,
Toucher un zeste de tes cheveux,
Savourer le blanc de tes yeux
Brillant dans le noir,

Respirer ton parfum,
Cette fragrance que ta peau émane,
Agressive douceur que les fleurs gagnent
A la brume du matin,

Entendre ton cœur,
Marteler ta poitrine comme un tambour,
Et jouer à ton souffle un mauvais tour.
Je panserais tes peurs !

J'écoute avec la lune,
Les musiques qui me rappellent à ta présence,
Fantôme que tu es dans mes sentences
Disparaissant dans la rancune !

Les lacs détachés de pitié,
Reflètent ton astre dans ses avalanches d'eau,
Ondes cristallines sans trêve peignant d'un rouleau
Le contour de tes traits !

Que j'aimerais au creux
De ta nuque poser ma tête et sommeiller
Sous l'éventail de tes cheveux d'été,
Où les nuages se font radieux.

Et l'orage sans préavis,
Me touche de sa foudre rosée,
Cet éclair rendant les yeux pailletés
Et offrant à toi ma vie.