Le cœur au bord des yeux,
La plume qui vous démange,
Vous ne savez pourquoi, mais vous devez écrire,
Écrire parait si simple dans cet état étrange,
Que ça reviendrai presque, à donner le sourire.
Quand tombe le dictionnaire, et les phrases dérobées,
Quand tombent nos barrières, quand on découvre nos Âmes,
Elles sont si familières, jamais assez aimées,
Aime toi tout d'abord, pour aimer véritable.
Dedans tous mes dialectes, dans mes phrases tranchantes,
Dans mes vers de sables, dans mes jeux de passe-passe,
Je ne dirais jamais, ce qui est conséquence,
Je ne sais que la cause, et encore... C'est normal.
Le cœur au bord des yeux, la plume qui vous dessèche,
Qui vous brise le sang, à mesure que l'on boit,
Ces lignes apprissent par cœur, d'une façon trop légère,
Qui reviennent en symptôme, au creux de nos vacarmes.
On se sait parfois grands, on se sait trop communs,
On se croit supérieurs, mais au fond on ne sait,
Ni jamais qui l'on est, quelle sera notre fin,
Alors on nous écrit dans un discours funèbre;
Et dans les beaux discours, jusqu'au fond de nos planches,
Sous le marbre si traitre, on peux se reposer,
D'un sommeil serein, mais dans le mouvement,
De celui qui part, jusqu'en éternité.
Alors dans nos façades, au travers de nos urnes,
On dira "Il fut" Mais qu'en sais-tu vraiment,
Si je n'sais qui je suis, fais pas d'littérature,
Ou alors ment sur moi, fais moi un peu plus grand.
Si dans mes grands complexes, je n'aime pas ma gueule,
En papillon de nuit, à l'alcool rebutoire,
Si j'aime ne pas admettre, que trop souvent je gueule,
Au travers de mes lignes, pour retrouver l'espoir.
Car au fond de nos vies, je sais bien que l'humain,
Dans la chambre funéraire, viendra se reposer,
Dans le crématorium, les flammes seront ma fin,
Ne vient pas à mes cendres, si c'est pour me pleurer,
Dis-toi qu'au fond d'un vers, je me serais noyé,
Dis-toi qu'au fond d'une vie, je ne su qui je fus,
Dis-toi qu'en la lumière, j'ai voulu trop compté,
Dis-toi qu'au fond du rire, je cachais mes blessures.
Dans une dernière prière, tu retrouveras ma gueule,
Sur de vieilles photos, alors tu souviendras,
A tes enfants que, naguère, vivait une babiole,
Qui s'appela Gregor, la suite est une histoire.
Écrit par Noctendiurne
Et si je peux oublier, verbe, et si je peux, et sans paroles,
Te dire des choses, même les mêmes, Sans de l'emblême, être l'aumone. Gregor Perret http://gregorperret.blogspot.com/ Catégorie : Amitié
Publié le 19/06/2009
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Joli tableau que ce poème, il est génial j'ai aimé te lire Grégor, c'est toujours un plaisir que de parcourir tes textes. Bises Ange de lumière |
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Ange de Lumière |