Un port est un passage obligatoire, pour toute âme déchéante. Comme une image construite sur les aléas de la vie.
Le ciel, ce soir, y est noir, la mer agitée, les lourds cargos enchainés au port, vacillent sous les vagues déchaînées. Et plus bas, quelques bateaux aux lignes épurées, à l'abri du vent effronté, suivent les vagues languissantes, comme des êtres blasés.
A l'angle d'une rue noire, que l'on aperçoit du haut du phare dépité, se trouve quelques âmes rescapées, quelques pêcheurs désabusés, laissant poissons et déchets, impunément au centre de la jetée. Comme un tableau usé, décoloré par le nombre des années. L'odeur qui émane de ces caisses, suffit à elle seule à faire monter les larmes, tant elle vous prend au cœur.
Sur les pavés qui longent, le port, on n'entend encore presque, le vif cliquetis des hauts talons des femmes de la bourgeoisie, les rires de ceux qui allaient et de ceux qui revenaient, et que dans une bourrasque le temps a emporté.
La lumière jaunâtre qui provient des quelques lampadaires, éclaire lascivement l'architecture branlante, d'un port dénaturé, qui sert aujourd'hui de purgatoire aux âmes en peine, pour ceux qui ne savent plus où trouver asile.
Écrit par Nothing
Sur les ailes du temps la tristesse s'envole.
Catégorie : Divers
Publié le 16/09/2007
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bienvenue à toi, beau poème mais si triste, pourquoi dénaturer ce que l'on a de plus beau ? Un port source de rêves, et d'évasion lieu de pêche, de traditions, dommage que ce port se meurt dans l'obscurité, sans que personne songe à le réveiller et le faire briller de ses feux qui aujourd'hui sont éteints à jamais Amitié à toi de nous pour toi |
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Brigitte |