En une capitale où naquit la poussière
Sous un ballet sonore aux divers coloris
J'ai pu revoir mon doux idiome stellaire
Mon étoile chantant son amour infini.

Luisant dans la toison à l'orée d'une flore
Nocturne, emplie d'un monde aux couleurs de l'azur
Cet astre scintillait au côté d'une aurore
Qui s'apprêtait à poindre en sa littérature.

Écrivant ses quatrains en s'imprégnant du vœu
De cet astre qui a chamboulé son train-train
Quotidien sous le signe éloquent d'un adieu
Qui me conduisait vers un bien sombre destin.

Je naviguais dans la mélancolie constante
Où le Spleen était l'encre esquissant mes lettrines
M'interdisant la joie, m'enfermant dans l'attente
D'un d'espoir qui jamais ne vint à mes narines.

Ce parfum était l'âme aux mille et un visage
Mais je ne recherchais, en lui, qu'un brin d'amour
Une ondée chamoirée d'un rougeoyant présage :
Une offre romancé sous l'œuvre d'un discours.

Il serait présenté sous l'art d'Apollinaire
En un calligramme où s'étofferait un cœur
Qui luirait d'une aura pour m'orner de lumière
Où sa chaleur serait mon chemin salvateur.

"Sincère" et "émotif" seraient les radicales
La source racinaire où pleuvraient les étreintes
D'un salutaire Eden où tout son lexical
Deviendrait ma métrique appauvrie et succincte.

N'ayant plus goût à rien, je m'étais renfermée
En une carapace où noyer mon chagrin
Dans des ondées souillées par des fers aiguisés :
Des poignards déversant mon encrier carmin.

C'était le cœur de mes écrits, il fut un temps
Perturbée et perdue n'osant plus entrevoir
Cette émotion qui n'était qu'un trou béant
Au fin fond d'un Enfer que je ne voulais boire.

Sa teinte n'était qu'une immondice Géhenne
Ayant anéanti ma sensibilité
En jouant sur mes nerfs en ses lambeaux de haines
Usant mon empathie pour croître mes ondées.

Ayant trop larmoyé j'avais tiré un trait
Définitif sur la symbolique amoureuse
N'ayant su retrouver ce que je recherchais
Hormis une souffrance agonique et houleuse.

Mais ce raz de marée a fini par s'éteindre
Sous le souhait de cette étoile qui devint
La constellation d'un chien qui voulait peindre
Ce discours aux élans des mœurs de mon destin.

Il a, pendant cinq jours, su graver dans mes pleurs
L'essence du bonheur au creux de nos émois
Et il arque, sous sa flèche, en un jet de douceurs
Ma cible qui se voit devenir son carquois.

Je ne saurais quoi dire, si ce n'est qu'un modeste
Et banal merci de m'avoir laissé veiller
Tes tirs afin de les orner d'un manifeste
Recueil qui s'allie sur nos désirs accordés.

Le plaisir est monté en une apothéose
En voulant s'honorer de ces sens inédits
Qui nous ont fait souffrir dès lors que l'on dispose
D'un temps pour pouvoir se remémorer nos vies.

Mais une symbiose a su naître entre nous
En une confiance unie et réciproque
Sous un flot de penchants exquis où son redoux
Nous a offert les clés d'un pan sans équivoque.

Il a su devenir en quelques mois à peine
La symbolique de mon Cupidon canin
Luisant dans les cieux en m'envoyant sa païenne
Câlinerie céleste en un rayon divin.

Je me suis irriguée d'un flambeau sans égal
Qui resplendit mes nuits de sa flamme chrétienne
Afin que tous mes maux soient l'œuvre bestiale
D'un passé sans retour, pour apaiser mes peines.

Je prie que tout ceci ne soit qu'éternité
Un rêve qui jamais ne s'évaporerait
Pour continuer à vivre nos destinés
Côte à côte en liant l'avenir de nos rais.

Ces cinq jours ont été l'aboutissement d'un
Voyage sur le dos d'une étoile filante
Qui m'offrit sa traînée en dérobant mon bien :
Mon cœur pour devenir ma mélodie latente.

Tu respires l'amour et, en silence, j'ai pu
Constater en secret qu'une nouvelle étape
Fut franchi au sein de notre couple en un dû :
Un cocon protecteur où plus rien nous échappe.

Alors n'aie plus peur mon divine Éros canin
De t'ouvrir, pour extraire, le nectar de ton cœur
Qui m'octroie le présent de pétales carmins
D'une tulipe aimant me souffler tes valeurs.

Prédire l'avenir est chose inconcevable
Mais si je ne devais ne faire qu'un souhait
Je prierais devant Dieu pour que l'inestimable
Offrande, que tu m'alloues, s'éternise en secret.

Vivre sans toi est une absurdité grotesque
C'est pourquoi j'entretiens tes battements floraux
Pour que ta douceur et tendresse soient mes fresques
Dépeignant, dans mon âme, tes délicats tempos.

Alors ayons la Foi que nous arriverons
À que tienne ce bal de bougies parfumées
Dessinant en nos corps un calligramme blond
D'effluves relatant nos ébats printaniers.

Voilà comment j'ai pu être ornée de lumière
Sourire et rayonner durant tout ce séjour
C'est lié au fait que j'ai trouvé ma chimère
Qui, naturellement, sait égayer mes jours.

Rassurant et parfait tu m'as tout bonnement
Octroyé ton esprit où réside un amour
Que je recherchais tant et qui sous tes élans
Par ta simple présence, m'ont tant porté secours.

Alors bercée dans la même philosophie
J'ai su que tu étais mon futur tout tracé
Avec qui je voudrais partager l'alchimie
De ce dessin écrit qui sentait bon le thé.

Il évoque que nous sommes fait l'un pour l'autre
Ce calligramme qui représente une étreinte
Éclairée, par la flamme, sauveuse des apôtres
Et dès lors nos lueurs ne se sont plus éteintes.

Si la vie m'a guidé jusqu'à toi mon trésor
Sous la flèche d'Éros, malgré mon dur passé
C'est lié au fait qu'en m'imprégnant de ton or
Un espoir enflammé a pu se rallumer.

J'ai compris, par cela, que tu serais celui
Qui, avec certitude, deviendrait ma moitié
Qui saurait me venger et devenir le puits
Sans fin, de ce nectar, où notre amour est né.

Oiseau Lyre.

Écrit par Oiseau Lyre
"On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux" (Antoine de Saint Exupéry/Le Petit Prince)
Catégorie : Amour
Publié le 21/06/2020
Ce texte est la propriété de son auteur. Vous n'avez en aucun cas le droit de le reproduire ou de l'utiliser de quelque manière que ce soit sans un accord écrit préalable de son auteur.
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Commentaires
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Posté le 25/06/2020 à 18:44:09
Vaste poème où resplendi le langage et les amours fidèles qui ne dérogent pour se perpétuer dans le temps.
Weedja
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19/04 08:58Sarahg
Ok.
19/04 08:56Plume borgne
J'ai pas dit le contraire
19/04 08:52Sarahg
Non, les destins peuvent être merveilleux.
19/04 08:50Plume borgne
Tout se résume au livre ivre d'une vie de givre
19/04 08:00Sarahg
Remarque, un livre où tout est déjà accompli, ce serait pas mal.
19/04 07:45Sarahg
Ce serait un livre douloureux. Un livre a besoin d'une histoire, de vie.
19/04 06:43Plume borgne
Imagine un livre d'une page dont le titre serait livre dans lequel il n'y aurait que le mot livre en préface en histoire et en résumé
17/04 07:42Sarahg
"C'est pas marqué dans les livres que l'plus important à vivre est de vivre au jour le jour, le temps c'est de l'amour..."
17/04 07:25Plume borgne
Les décisions sont un fléaux
17/04 06:51Sarahg
Indécis et ancré à la terre du destin.
17/04 05:00Plume borgne
Essaye d'imaginer quelque chose en étant le plus indécis possible
17/04 02:47Sarahg
Imagine qu'il n'y ait jamais de tristesse indicible
16/04 08:28Plume borgne
Imagine qu'on parvienne à tuer l'ennui
15/04 10:58I-ko
imagine qu'il n'y a rien à tuer ou à mourir
15/04 05:16Plume borgne
Pourquoi ne pas imaginer l'imagination ?
14/04 04:41Bleuet_pensif
Si seulement cette imagination était réelle...
14/04 04:31I-ko
imagine tous les gens vivre leur vie en paix
12/04 07:39Ocelia
Imagine les gens vivant pour maintenant, imagine si le paradis était un mensonge. Lennon
11/04 04:10Sarahg
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11/04 04:09Sarahg
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