C'est un corset lourd, elle le porte effaré sur ses cheveux.
Une cage de bois mort à la forte senteur de mousse.
La pierre tomba. Fusée caressant le fil de l'image.
En y regardant de plus prés, on devinait une femme nue et pâle comme un piment fané.
Sûr de tout, l'entouraient deux dandys bienfaisants, le doigt tendu de Raphaël, le turban d'un sikh voué à l'échec.
L'air est plus habile que dans l'Inde Occidentale.
Dans le fond de l'abîme, une autre Ève change de l'eau en savon en frottant ses mains.
Refuge du fou.
Les contours fracassés ont isolé le peintre.
La baigneuse est la cymbale perpétuelle. Une caravane en hiver.
État d'urgence pour la Marianne aux traits fins. Bientôt le corps vrai sera retracé dans ses lignes les plus hachées.
Le couteau remplace le pinceau.
Le plein-air sur l'atelier. Le monstre a éclaté le beau.
Et quand les silencieux viendront crier de honte, les dépoilés seront en haut des arbres pour lâcher leur force.
Écrit par Ole Touroque
http://badurkax0.blogspot.com
Catégorie : Divers
Publié le 09/12/2008
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J'aime bien l'expression "pâle comme un piment fané" ! La première moitié est plus marrante et bordélique (elle m'a d'ailleurs fait penser à un western, ambiance de saloon!), la deuxième plus sombre et "organisée", je veux dire par là que le thème du 'peintre' (quelque peu dérangé ma foi!) créé un bloc j'ai l'impression. Donc une prose très intéressante, totalement inutile donc complètement indispensable ;) |
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asmodean |