Quand sur la dent brune de la terre fraîchement déneigée mes pieds forment des vagues.
Attentat dans une flaque, dans un ruissellement boueux où courent, en tête, les cailloux petits et les cristaux.
Après la blanche au soleil, les chemins n'éprouvent plus le besoin de cacher leur calvitie. Une raie de cheveux froids et fondus parcourt leur front en pente.
Première marche après la mouvance restreinte qu'exige le noir brillant, la nuit collée aux flocons, et qui descend avec eux pour nous manger les jambes.
Nouvelle inspiration, celle des pierres qui jettent les micro-torrents aux yeux comme des clitoris aux vierges.
Le retour des élevages d'ombre sur le pied des arbres.
Avec les minutes de sursis que nous offre la deuxième courbe elliptique de la terre, le port des badurkas se révèle un plaisir journalier.
Seulement, en cette fin d'hiver, la maîtresse se souvient encore de son trône et vient crier le frais et le gîte, dos au soleil.
°AVEC°
Nous déambulons en créant un monde. Comme des chats.
Les cartes retournées sur le sang lavé, regardé d'en haut, comme un étranger.
Sans laisser la fable aux fables, son front file en tournoi face au Bayard des cieux clairs.
Ses cheveux secrets de cendres et d'étoiles en cendres.
Nous rions, c'est là le pourquoi, où pullulent deux rossignols.
Écrit par Ole Touroque
http://badurkax0.blogspot.com
Catégorie : Divers
Publié le 09/02/2009
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"comme des clitoris aux vierges"... imagé, ma foi !!! Tu as écrit en deux étapes ? Il semble y avoir une rupture au niveau du "avec"... Je la sens cette "dent brune de la terre fraîchement déneigée"... Bises, esprit libre ! |
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Teva |
Oui tout comme Teva je crois bien que la même phrase a retenu mon attention :) Sinon je le trouve très joli et imagé ce texte Ole, moins de dérision mais un autre genre que j'affectionne tout autant, bravo et continues^^ |
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asmodean |
Merci vous deux, toujours présents. Merci. | |
Ole Touroque |