Une rame s'arrête quelque part,
Il en descend un ange,
Voilé d'un amour comme un art,
En elle tout se change.
Elle a liquéfié ses vieux rêves,
Comme on digère le passé,
Bien avant que l'on en crève,
On est sûr de s'y lasser.
Passe une image sous les lampes,
De ces rues endormies,
Perce l'étoile sur ses tempes,
Le sommeil l'a ternie.
L'appellera t-il demain matin ?
Entre deux errances ;
Quand il s'égare aussi loin,
Elle oublie sa chance.
Des hallucinations nocturnes,
Aux rêveries des trains,
L'amour comme ode à Saturne,
Quand il est si vain.
Elle regarde sa vie défiler,
Comme cette rame vide,
Mais elle voit l'amour lié
A son destin avide.
Allongée sur ce si vieux divan,
Qui sent les archives,
Elle confie ses émois d'antan,
Ses amours si vives.
Comment parler d'amour ici-bas ?
Les fenêtres fermées ;
La vie est un vilain combat,
Pour les êtres aimés.
OR
Écrit par Alphaesia
"Le rêve est une folie passagère, et la folie est un rêve qui n'en finit pas !" Arthur Schopenhauer
Catégorie : Amitié
Publié le 22/11/2019
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J'aime beaucoup ! Je suis partie en voyage dans une rame mais à la fin du film , j'ai remarqué que le train est resté à la gare ... Bravo Olivier ! |
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Yuba |
J'aime les poèmes en train, ils ont le goût de la nostalgie des voyages à visage humain. J'aime le métro, et la prose du Transsibérien m'a ravi jadis, alors mon coeur va à ce poème ! Merci ! | |
jacou |
Merci chers amis ! Le véhicule emporte les corps et les états d'âme, me reviennent en mémoire mes rêveries de voyage, assis dans une wagon qui cassait l'air soucieux comme un brise-glace... |
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Alphaesia |
Oui on sent que vous avez puisé dans vos souvenirs et le résultat est très harmonieux. Merci Olivier ! | |
Ombellune |
Merci Ombellune ! C'est une source inépuisable chez moi. Parfois le cinéma m'inspire beaucoup aussi, des émotions puissantes que j'ai pu éprouver et que je transforme en vers... | |
Alphaesia |