Sa chair et ses cheveux mêlés d'écailles,
Apparurent dans une lumière à demi-voilée ;
Et ses sortilèges muets restaient inviolés,
Tant que l'homme ne montrait ses failles !
Fut-elle femme dans sa reptilienne chair ?
Belle et interdite entre ces deux mondes ;
Se confiant aux mages de ces lunes rondes,
Qui la virent s'évaporer dans les airs !
Rejoindre les eaux endormies dans le soir,
Dissoudre son ombre aux yeux des mortels,
Retrouver l'onde et les récits irréels,
L'éclat de ses splendeurs dans le noir !
Ses longs cheveux descendent sur la rive,
Ce sont les reflets d'un mythe étincelant,
Les fées nous capturent et nous enivrent
Dans leurs contes et leurs mots insolents !
Indicible métamorphose qui se voit encore,
Chantée par des troubadours nostalgiques,
Que notre temps n'oublie jamais sa magique
chevelure qui s'emmêle entre les corps.
Allégorie de la femme aux secrets divins,
Elle porte son mystère comme un emblème,
C'est dans nos esprits cois qu'elle sème
Les récits sacrés de l'amour de demain.
Ne regarde pas par le trou de la serrure,
N'hypothèque point la chance d'une liesse,
Sinon ton espoir sera l'avenir qui mure,
Et ton idéal féminin aura ta faiblesse !
Elle s'est effacée de la scène du monde,
Alors que des manuscrits la racontaient,
Retournée vers les cimes bleues et rondes,
Elle vit en un songe unique désormais.
Et sur quelques grimoires improbables,
Elle apparaît dans sa plus fidèle grâce,
Le rêveur imagine retrouver ses traces,
Dans des inspirations... Admirables !
OR
Écrit par Alphaesia
"Le rêve est une folie passagère, et la folie est un rêve qui n'en finit pas !" Arthur Schopenhauer
Catégorie : Amitié
Publié le 01/02/2020
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Mélusine est comme une fée, incarnée en toute femme, parce que la femme est magie et sortilège ! Un très bon poème à déguster. | |
jacou |
Merci jacou. Le symbolisme m'est si cher en poésie... | |
Alphaesia |